Algérie

Alerte à l’effondrement



68 familles en danger à Sid El-Houari 68 familles, menacées de se retrouver sous les décombres, viennent de tirer la sonnette d’alarme en sollicitant les médias. Il s’agit des occupant des immeubles 14, 18 et 20 de la rue Charles-Quint, habités respectivement par 36, 29 et 3 familles, qui se trouvent dans un état d’anéantissement total. Selon les sinistrés, la dernière intervention officielle qu’avait connue leur cas datait de décembre 2006, lors d’une opération menée par les services de la protection civile, suite à la chute d’un mur et l’écroulement d’une des pièces de ce vieux bâti. Le directeur de la protection civile leur avait délivré un document attestant l’intervention et qualifiant l’état dans lequel se trouvait le bâtiment. Il a été constaté lors de la visite des lieux la calamité architecturale dans laquelle les habitants de ces immeubles sont contraints de vivre et ils affirment que leur malheur perdure depuis bien des années. «Nos enfants sont tous nés ici… En voilà un qui a 20 ans! Et voici mes petits enfants!», dira une dame à ce propos. Toutefois, les miséreux préfèrent l’an 97, une date qui correspondait à la visite du wali de l’époque et qui leur avait promis de les évacuer et de les reloger, mais leur histoire resta sans suite depuis, même après avoir aperçu une lueur d’espoir suite à leur recensement et le relogement de quelques familles seulement d’un immeuble voisin qui se serait effondré. Dans ce sens, ces citoyens ne cessent d’envoyer des correspondances aux autorités locales, à savoir l’APC, la Daïra et aussi le gestionnaire immobilier OPGI, dont ils gardent des copies en remarquant qu’aucun des responsables conjurés n’a pris la peine de se déplacer pour vérifier l’état réel de ces décombres. Pour résumer la scène d’une catastrophe fort probable, nous soulignerons de passage qu’il n’est pas question de sanitaire, de réseau d’assainissement ou d’installation hydrique puisque 80% de ces déshérités font leurs besoins dans des sacs en plastique ou dans des seaux pour, ensuite, les jeter dans des poubelles, qu’ils continuent à aller chercher l’eau à l’ancienne, et bien sûr, ils reconnaissent qu’ils piratent les câbles électriques et ne s’en cachent point, et ils ont dû entendre parler du mythe du gaz de ville. Pis encore, l’état des murs et des fondations n’aspire confiance à personne sauf à ces défavorisés puisqu’une autre dame nous cria, dans un ton alarmant, qu’elle se considérait morte. Des moments les plus angoissants, ce sont les nuits d’hiver où ces familles se réveillent à chaque averse pour contrer les inondations, secourir leurs enfants et échapper au risque perpétuel qui leur tient chevet qu’est l’effondrement prompt de cet immeuble en ruine. R. Benchikh


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