Album / «Afous D Afous, Imzad»

Pluralité n L'album oscille entre l'Ishumar, style de musique targuie très en vogue dans la région, le reggae, les musiques indiennes et la folk.Elle est l'une des expressions des sons et des rythmes du désert. Et celle qui rencontre un succès auprès du jeune public, crée, à chacune de ses prestations, une très belle ambiance grâce à la puissance de sa musique et des textes qui, à forte teneur sémantique et charge émotionnelle, s'intéressent à la jeunesse et aux histoires de la vie quotidienne. Il s'agit de Afous D Afous (main dans la main), une formation originaire du Grand Sud algérien, à savoir Tamanrasset.Cette dernière, qui a le sens de la scène, assure chaque fois de belles performances et gratifie son public de grands moments d'échange et de communion, vient de sortir son premier album à fortes sonorités éclectiques. La musique de «Afous D Afous» dont le leader est Kader Tirhanine, est ancrée et évolue dans la diversité et la pluralité des styles et des sons.C'est ainsi que ce premier album, sorti chez Padidou et qui a pour titre «Afous D Afous, Imzad», oscille entre l'Ishumar, style de musique targuie très en vogue dans la région, le reggae, les musiques indiennes et la folk. Tous les titres que comprend cet opus - et qui sont au nombre de 13 à l'exemple de «Nak Amaha» (Je suis Targui), «Ténéré» (désert), «Dounya Hé», «Ahoulaghine» (salutations), «Righ Hakena» (je veux te dire), ou encore «Talyat» (jeune femme) - sont entièrement chantés en tamasheq (variante de tamazight parlée par les Touareg algériens et de toute la région du Sahel).L'album permet, d'une part, au groupe d'avoir une visibilité plus large à travers tout le pays, et aux fans, et d'autre part, de vibrer au rythme de la musique targuie, située à la croisée des fusions et autres arrangements, et ce, grâce au choix habile, imaginatif d'instruments, tels que la guitare, la basse, la batterie, le djembé... Depuis sa création en 2013, la jeune formation, qui est à l'écoute des aspirations et préoccupations de son public, puisque les textes que le groupe chante s'adressent aux jeunes, leur parlent, se veut, par sa musique dynamique, tout à fait créative. Très apprécié par les mélomanes, «Afous D Afous», reconnaissables par leur tenue vestimentaire en chèche, typiquement du Grand Sud, investit la scène?toujours d'un pas déterminé.?Et à chaque fois, le groupe enflamme la scène et enchante le public. Et à chacun de ses passage sur scène, des applaudissements se font entendre en guise de bienvenue. C'est à ce moment que les instruments s'élancent à forts décibels. Les cordes des trois guitares électriques s'aiguisent au gré des doigts des musiciens. Le leader du groupe, Kader Tarhanine, - réputé pour son timbre de voix particulier et qui promet un autre album qui, selon lui, «révèle toutes les potentialités et l'identité musicale» de sa formation - salue l'assistance magistralement. Il exhorte son public, dans un premier temps, à lever les mains et dans un deuxième temps de chanter en ch?ur. A chacun de leur concert, les chansons s'enchaînent les unes après les autres avec un véritable régal. Et le public, ravi, se laisse transporter par la musique du groupe - une musique empreinte de plusieurs influences - qui attire une moyenne de 3 000 spectateurs dans les différents concerts organisés notamment à Tamanrasset. Découverts grâce au Festival de musique amazighe et celui des arts de l'Ahaggar, ses sept musiciens, tous autodidactes, se sont imposés en peu de temps en stars incontournables dans le paysage musical targui, en Algérie, et dans les pays voisins après avoir donné plusieurs concerts au Mali et au Niger.Yacine IdjerCinéma : Des films algériens projetés en SuisseTrois films algériens seront projetés lors de la 11e édition du Festival international du film d'Afrique «Cinémas d'Afrique», prévu du 18 au 21 août à Lausanne (Suisse), avec à l'honneur le cinéma sahraoui selon la presse suisse.Au programme de cette manifestation, la projection du long métrage «Madame courage» de Merzak Allouache et les films documentaires «Babor Casanova» de Karim Sayad et «Contre-pouvoirs» de Malek Bensmaïl.Le long métrage de fiction «Madame Courage» (2015) traite de la vie d'un adolescent toxicomane, en proie au banditisme, errant dans les rues de Mostaganem dans un état de dépendance absolue aux psychotropes.Sélectionné à la 72e Mostra de Venise en 2015, le film a obtenu la même année plusieurs distinctions, dont le prix du jury au 1er Festival du film méditerranéen d'Annaba, et celui du meilleur rôle masculin, décerné à Adnane Jimmy aux 26e Journées cinématographiques de Carthage.Sorti en 2015, «Babor Casanova», raconte l'histoire de deux jeunes supporters d'un club sportif algérois qui se rendent au stade pour soutenir leur équipe favorite.Le film documentaire «Contre-pouvoirs» qui a été couronné du Prix «Fifog d'or», au 11e Festival international du film oriental de Genève (Fifog), revient sur les élections présidentielles de 2014 en Algérie, mettant en avant la rédaction d'un quotidien francophone algérien.Le film a été projeté dans le cadre de la 13e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa et a participé à plusieurs festivals internationaux en Europe et en Asie.Le Festival international du film d'Afrique «Cinémas d'Afrique» rend également hommage au cinéma sahraoui avec la projection de quatre films documentaires sahraouis dont «Life is Waiting», «Kiosk», «Retrato» et «Leyuad». Une table ronde intitulée «La formation audiovisuelle en Afrique» sera par ailleurs animée avec pour invités plusieurs réalisateurs sahraouis.L'école de la formation cinématographique Abidine-Gaïd-Salah sise aux camps des réfugiés sahraouis à Boudjedour sera mise à l'honneur à cette occasion. Plus de 50 films représentant plus de 20 pays africains à l'instar de «l'Orchestre des aveugles» (Maroc), «Roméo s'est marié avec Juliette» (Tunisie), «The Good Sun, New Eyes et Aisha» (Tanzanie) seront présentés durant cette manifestation.Le cinéma nigérian Newlyweds sera également présent à cette édition avec plusieurs films. Le festival «Cinémas d'Afrique» de Lausanne a pour objectif de faire connaître la diversité du cinéma de l'Afrique à travers la projection de nouveaux films aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur du continent.APSMusiqueDes artistes algériens s'invitent à Tangerl Le roi du Raï, Cheb Khaled et l'artiste kabyle Johra Abouda, connue sous le nom «Djurjura» seront les invités de la 12e édition du Festival méditerranéen de la culture amazighe de Tanger «Twiza» (nord du Maroc), prévue du 11 au 14 août, a indiqué la presse marocaine.Organisé sous le slogan «pour la nature», cette manifestation verra la participation de plusieurs figures artistiques et culturelles venues du Maroc et d'autres pays dont Latifa Raâfat et le groupe «Ithran» (Maroc) ainsi que le poète égyptien Hicham al-Joukh, outre l'organisation d'un hommage à l'écrivain marocain Mohamed Chokri.Né en 1960, Cheb Khaled, de son vrai nom Khaled Hadj Brahim, est un chanteur algérien, mondialement connu qui a contribué à faire connaître la chanson Raï, ainsi que la chanson algérienne, au monde entier.Ses chansons «Di di» et «Aïcha» (1996) ont eu un succès fulgurant et l'ont consacré sur la scène mondiale, outre ses chansons «S'hab el Baroud», «Chaba ya chaba» et «Bakhta». «Djurjura» ou «Djura» qui excelle dans le genre «folk» a écrit ses premières chansons en 1977 pour former par la suite en 1979 le groupe amazighophone «Djurdjura», ayant interprété des chansons sociales et d'autres dédiées à la femme.«Djoura» a lancé son premier album intitulé «Printemps» en 1977 suivi d' «Assirem» (Espoir, 1980), de «A yamna» (1982) et «le défi» (1986). Organisé depuis 2005 par la fondation du Festival méditerranéen de la culture amazighe de Tanger, le festival «Twiza» a pour objectif de découvrir les nouveaux talents de la musique amazighe. Il accueille près de 200 000 visiteurs/an, selon la presse locale.