Pour Alain Boutebel, directeur d'UBIFRANCE-Algérie, la franchise peut participer à la lutte contre l'informel qui est un objectif des autorités. Rencontre à l'occasion d'une journée d'étude organisée autour de « la franchise en Algérie », il souligne dans un entretien avec Maghreb Emergent que le plus important pour un entrepreneur étranger est de trouver le bon partenaire en Algérie.
Une journée d'étude autour de la « franchise en Algérie » vient d'être organisé par UBIFRANCE en collaboration avec la fédération française de la franchise et le centre d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE). Pourquoi à votre avis le concept de franchise n'est pas encore développé en Algérie '
C'est un concept en évolution, il n'y avait que 50 enseignes étrangères en 2010, en 2012 on dénombre plus ou moins 70 dont plus de 70% de marques françaises. L'évolution de la règlementation (transfert de dividendes) pourrait favoriser l'éclosion de la franchise comme vecteur de création d'emplois et de transfert de savoir-faire. La franchise ne signifie pas que 100% des produits proviennent de l'importation. Dans la restauration, plus de 90% des intrants peuvent être fournis par le marché local ou des opérateurs locaux.
La France est l'un des pays pionniers dans le monde à avoir développé le concept. Le chiffre d'affaire de la franchise en France est de l'ordre de 49 milliards d'euros à fin 2011. Quel est le rôle d'UBIFRANCE dans le développement de la francise en Algérie qui est encore à ses balbutiements '
Ubifrance Algérie est à l'écoute de la demande algérienne qui est à la recherche d'opportunités d'affaires voire de création d'entreprises souvent de petite taille. La mission d'Ubifrance est de jouer son rôle d'interface pour trouver le bon partenaire français susceptible de répondre aux besoins de l'entreprise algérienne. Inversement, Ubifrance accompagne l'entreprise française dans sa recherche d'un partenaire algérien désireux de concrétiser un projet sérieux et porteur de création de valeur ajoutée en Algérie.
Plus d'une demie douzaine d'entreprises françaises (Virgin Mégastore, 5 à Sec, Mister Auto, Papa Bricole, Brioche dorée, Juju's Bar, Dim) sont en Algérie pour prospecter et souhaitent s'implanter. D'après vous est ce que cela est réalisable en l'absence d'une législation régissant la franchise en Algérie'
Les opportunités existent et la présence d'une forte participation algérienne à la journée du 14 mai au Mercure d'Alger était la parfaite illustration de l'intérêt porté par la demande algérienne à la Franchise. Comme indiqué précédemment, la législation algérienne est en évolution dans tous les secteurs ainsi que dans celui de la distribution. Le développement de la Franchise et le respect de ses règles, participera quelque part au combat contre l'informel.
Dans une déclaration à la presse vous affirmiez que la règle de 51/49% ne constitue pas d'obstacle. Est-ce que cet avis est partagé par les entreprises françaises qui sont pourtant de plus en plus réticentes à se lancer et investir en Algérie '
Les entreprises étrangères s'adaptent à la règle dite des 51/49. Le plus important pour un entrepreneur étranger est de trouver le bon partenaire.
Le gouvernement Algérien n'a de cesse d'appeler les étrangers à investir dans les secteurs hors hydrocarbure. UBIFRANCE joue- t-il un rôle pour convaincre les entreprises françaises de venir en Algérie, trouver des partenaires et investir durablement '
Nous organisons plus de 26 actions en Algérie et en France pour sensibiliser les entreprises à s'intéresser aux secteurs hors hydrocarbures car c'est là où se situe une croissance pérenne.
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Posté Le : 15/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zoubir Merabet
Source : www.maghrebemergent.info