Algérie

Al Serraj salue "le soutien de l'Algérie"


Fayez Al Serraj
Le président du Conseil présidentiel libyen du gouvernement d'Entente nationale s'est entretenu avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sur les perspectives de la stabilité et de la sécurité en Libye.
L'Algérie est une étape incontournable dans le processus de paix en Libye. Opposante de la première heure à l'intervention militaire pilotée par l'ex- président français Nicolas Sarkozy et menée sous la bannière de l'Otan, elle n'a pas cessé d'appeler à une solution politique pour faire taire les armes dans l'ex- Jamahiriya. Conscients du rôle constructif et potentiellement déterminant pour rétablir le dialogue entre les factions rivales, les dirigeants libyens veulent vraisemblablement s'assurer du soutien précieux de l'Algérie dont la position n'a pas différé d'un cheveu. Cette visite du président du Conseil présidentiel libyen permettra de «réitérer la position constante de soutien de l'Algérie aux efforts des Nations unies et à la dynamique de paix initiée en Libye sur la base du dialogue inclusif et la Réconciliation nationale», avait indiqué samedi un communiqué des services du Premier ministre. Une déclaration qui servira de plate-forme aux entretiens entre les deux parties. Le président du Conseil présidentiel de la Libye abordera avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, «l'évolution de la situation en Libye ainsi que les efforts menés dans le cadre du processus de règlement politique de la crise libyenne, fondé sur l'accord politique du 17 décembre 2015» au cours de son séjour, ont indiqué les services du patron de l'Exécutif. Chose dite chose faite. Accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene, par le chef de l'Exécutif et le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Fayez Al Serraj s'est entretenu dans le courant de la journée d'hier avec Ahmed Ouyahia. L'entrevue a porté sur les perspectives de la stabilité et de la sécurité en Libye à la faveur de l'accord politique libyen et sur la coopération politique bilatérale en prévision de la tenue de la Haute Commission mixte algéro-libyenne au début de l'année prochaine. «Cette visite s'inscrit dans le cadre de la consultation permanente entre les deux pays» a déclaré le président du Conseil présidentiel libyen du gouvernement d'Entente nationale à l'issue de cet entretien tout en mettant l'accent sur «la convergence de vues entre les deux parties».
M.Serraj a saisi cette opportunité pour saluer «le soutien de l'Algérie... à la stabilité de la Libye et à l'accord politique», signé le 17 décembre 2015 sous l'égide de l'ONU. Les deux hommes ont aussi évoqué la coopération politique bilatérale en prévision de la Haute Commission mixte algéro-libyenne qui doit se tenir au début de l'année 2018. L'escale d'Alger, comme halte pour la paix, indique que le poids de la diplomatie algérienne dans la recherche d'une solution politique à la crise libyenne, loin de toute intervention étrangère et dans le cadre d'un dialogue inclusif demeure intact. Sans tambour ni trompette l'Algérie a redoublé d'efforts pour ramener la paix en Libye. L'Algérie, qui a toujours prôné une solution politique au conflit qui la secoue, ne désespère pas de voir ce grand pays voisin, à sa frontière est, renaître de ses cendres. Ce fut le but de la tournée effectuée du 19 au 21 avril dernier par l'ex-ministre des Affaires maghrébines à l'est et à l'ouest de la Libye. A Baïda, Benghazi, Zintan, Misrata et Tripoli plus précisément. Il avait atterri à Ghat, au sud de l'ex-Jamahiriya, première escale d'une tournée dans la région du Fezzan. Sa mission: rapprocher les vues et les positions des parties libyennes en conflit. En plus des entretiens qu'il a eus avec les responsables de la ville de Ghat, il a rencontré les parlementaires et les notables de la région du Fezzan au Sud libyen. La délégation conduite par Messahel avait été accueillie à sa descente d'avion par les autorités de cette ville voisine de la ville algérienne de Djanet et des représentants des tribus de la région. Cette nouvelle visite «s'inscrit dans le prolongement des efforts de l'Algérie visant à rapprocher les positions des parties libyennes en vue d'une solution politique à la crise à travers le dialogue inclusif inter-libyen en Libye et la Réconciliation nationale», avait affirmé le ministère des Affaires étrangères à l'époque. La position de l'Algérie n'a pas bougé d'un iota depuis. Fayez Al Serraj pourra s'en rendre compte et repartir...rassuré.
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