Algérie

Al Qaîda siège à la Ligue arabe



Al Qaîda siège à la Ligue arabe
L'internationale terroriste vient d'annoncer sa paternité sur «Le Front Al Nosra» qui fait partie de l'armée syrienne libre (ASL). L'annonce vient juste après l'admission d'Al Qaîda à la Ligue arabe à la place de la Syrie. Les pays qui l'ont adopté sont sous le choc...
Les médias internationaux qui soutenaient la rébellion en Syrie ne savent plus comment «amortir» l'aveu public, mardi dernier, d'Al Qaîda. L'internationale terroriste a reconnu que l'organisation «Le Front Al Nosra» qui fait partie de l'armée syrienne libre (ASL) qui combat le régime de Bachar Al Assad, est une de ses filiales. Tout le monde s'en doutait, beaucoup le savaient, maintenant c'est officiel. Les Etats-Unis l'avaient d'ailleurs portée, dès sa création en janvier 2012, sur sa liste des organisations terroristes étrangères. C'est une organisation issue des rangs de l'autre grande filiale d'Al Qaîda en Irak (ISI) dirigée par Abou Bakr Al Baghdadi qui elle-même figure sur cette même liste américaine. En fait, l'annonce a été faite pour déclarer que la fusion des deux groupes est regroupée désormais sous l'appellation «Etat islamique en Irak et au Levant». La Maison-Blanche américaine, qui le savait depuis des mois, a très certainement informé la France. Ce serait l'explication à donner à l'annulation par le président français, François Hollande lors de sa dernière intervention télévisée, de la livraison d'armes à la rébellion syrienne qu'il avait envisagée peu de temps avant. Et puis surtout, Hollande doit être dans tous ses états d'avoir permis à cette organisation d'avoir été représentée à Paris dans «l'organisation internationale des amis de la Syrie», en juillet 2012. A sa décharge, il venait d'être élu moins d'un mois et demi auparavant. Il n'avait pas eu le temps de prendre pleinement connaissance des tenants et aboutissants de cette affaire. Après que le masque soit tombé, le chef suprême d'Al Qaîda, Ayman Al-Zawahiri, ne s'est plus privé d'appeler, deux jours après, ses «troupes» d'Al Nosra à «instaurer un Etat islamique en Syrie». Comme il revendique le dernier attentat, lundi dernier, à la voiture piégée en plein coeur de Damas qui a fait 15 morts et 146 blessés. Histoire de s'affirmer plus puissant que les autres groupes que regroupe «l'Armée de la Syrie libre» (ASL). Voilà à qui la Ligue arabe a offert le siège de la Syrie après en avoir exclu le représentant de cet Etat. Une victoire pour Al Qaîda qui envisageait juste après, de convoiter un siège à l'ONU. Pourquoi pas, puisqu'elle avait la reconnaissance des pays arabes, de Paris et de la Turquie. Et surtout qu'elle attendait l'aide en armements promis par la France et la Grande-Bretagne. La prise de Damas n'était plus loin pour elle. On devine le rude coup qu'a dû supporter le président François Hollande quand il a appris, dans la même foulée, que les armes parachutées par Sarkozy inspiré par Bernard-Henri Lévy en Libye sont celles-là même, qui ont servi aux terroristes d'Al Qaîda face aux militaires français envoyés au Mali. Une intervention qui a déjà coûté la mort à cinq soldats français et à plusieurs autres blessés. Une autre partie de ces armes se retrouve entre les mains des groupes du «Front Al Nosra» en Syrie. Certains observateurs claironnent cyniquement que cette révélation d'Al Qaîda est un «beau cadeau» pour Bachar Al Assad. Selon eux, cela conforte ses accusations contre les bandes terroristes qui s'en prennent à son peuple. Alors qu'avant, l'Occident rendait son seul régime coupable des crimes perpétrés contre son propre peuple. En réalité, cela ne va ni l'aider ni aggraver la situation en Syrie. Plusieurs acteurs prennent part aux combats qui ont lieu. La crise est bien installée et il faudra du temps avant que la Syrie ne puisse retrouver la paix. Par contre, l'annonce d'Al Qaîda a réussi avec ce «coup» de déstabiliser l'ensemble des pays arabes. L'organisation terroriste qui n'a jamais eu d'autres cibles que les musulmans dans les pays arabes notamment, se devait de crier victoire. Une victoire, car les pays arabes sont devant deux solutions seulement. Soit accepter le fait accompli et continuer à siéger aux côtés de la multinationale du crime qu'ils ont invitée chez eux, soit dissoudre l'organisation de la Ligue arabe. On les voit mal voter une expulsion des représentants syriens qu'ils ont placés au siège de la Syrie, quelques jours seulement après avoir reconnu leur «légitimité». C'est le sens à donner à l'annonce d'Al Qaîda de mardi dernier. Rappelons que l'Algérie s'était opposée à cette «admission». L'Irak également, tandis que le Liban s'était abstenu. Que vont faire les 18 autres pays membres' Ceux qui ont voté pour expulser la Syrie. Les mêmes qui ont voté «l'adhésion» d'Al Qaîda. Pour l'instant, ils sont sous l'effet du choc. Aphones!
zoume6@hotmail.com


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