Algérie

Al-Qaida frappe le symbole de l'Armée qui promet de mettre fin à la horde terroriste



Le bilan du double attentat terroriste qui a ciblé, vendredi, l'académie interarmes à Cherchell, wilaya de Tipaza, s'est élevé à 18 morts, la plupart des officiers de l'Armée en plus de dizaines de blessés. El Khabar a constaté, samedi, sur les lieux de l'attentat que des brigades de l'Armée ont dressé des barrages interdisant l'approche des trois accès sud du siège de l'Académie. On suppose que c'est Al-Qaida qui soit derrière cet attentat, quoiqu'il ait été perpétré dans la zone d'activité du GSPC, qui est contre les attentats suicide.Entre le chef lieu de la wilaya de Tipaza et Cherchell, des centaines de pancartes étaient affichées annonçant le début de la campagne de recrutement au sein de l'Académie militaire interarmes pour l'année 2011-2012, à partir du 7 Aout en cours. Peut être que plusieurs nouveaux étudiants auraient rejoint l'académie, il y a moins d'une semaine et seraient choqués par ce double attentat suicide qui a fait 18 morts et une vingtaine de blessés. En dépit de tout ça, la vie a repris son cours normal à Cherchell, dès les premières heures du lendemain de l'attentat. Les habitants de cette ville sont sortis dans la rue et les moyens de transports fonctionnaient le plus normalement du monde. Toutefois, un silence total s'est emparé du périmètre de l'académie militaire interarmes de Cherchell s'étendant à des centaines d'Hectares du centre ville jusqu'aux hauteurs de Cherchell arrivant jusqu'à la deuxième partie de l'académie où est sise l'école militaire d'infanterie à Cherchell.
Des brigades de l'Armée Nationale Populaire ont installé des barrages entre le portail ouest et le portail principal, afin d'isoler le portail central qui a fait l'objet de l'attentat. Des sources ont indiqué qu'un premier kamikaze a surpris les soldats et entré en courant vers le mess des officiers, au moment de la rupture du jeûne. Le kamikaze a explosé une bombe qu'il tenait dans sa main. Avant même que les gardes ne s'approchent de lui suite à l'explosion, un deuxième kamikaze est entré à bord d'une moto et s'est fait explosé.
Un témoin oculaire, épicier au boulevard principal de Cherchell, a révélé : « je n'ai pas entendu la première déflagration, toutefois, nous avons entendu une forte détonation, qui s'est avérée être la deuxième explosion ». « Les gens sont, toutefois, sortis comme tous les jours faire la prière des « Tarawih ». Le témoin a révélé avoir entendu des cris et des pleurs de l'autre coté de l'académie, parce qu'il y a eu des blessés parmi les civils et parce que certains habitants de ce quartier travaillent également à l'intérieur de l'académie.
En ciblant l'académie de Cherchell, le mouvement d'Al-Qaida au Maghreb Islamique, le premier suspect d'avoir perpétré cet attentat, aurait atteint un symbole de l'entrainement militaire, une académie qui forme chaque année de grands officiers algériens et étrangers, qui reçoivent un entrainement de haut niveau sur les différentes techniques et armes. Les officiers diplômés de cette académie sont spécialisés ensuite dans la lutte antiterroriste ou dans les services de renseignement ou dans d'autres corps. En général, le président Bouteflika rend visite à cette académie, une fois chaque 5 juillet, date de l'indépendance de l'Algérie, pour récompenser les diplômés.
Rappelons que le mouvement d'Al-Qaida a menacé de perpétrer des attentats spectaculaires dans la dernière dizaine du mois de ramadhan. Peut être que le choix de ma veille du 27 ramadhan n'était pas fortuit, pour cibler la plus grande et plus célèbre institution militaire algérienne. Il a provoqué ainsi un grand écho médiatique, qui poussera les militaires algériens spécialisés dans la lutte antiterroriste à refaire leurs comptes.
Le projet de la harde terroriste de frapper l'académie remonte aux quatre dernières années, alors qu'il a tenté de la cibler, dans le cadre de sa guerre médiatique loyale à Al-Qaida.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)