L'otage britannique de la branche maghrébine de l'organisation terroriste
Al-Qaïda, Edwin Dyer, aurait été exécuté, cinq mois environ après son
enlèvement dans le nord du Niger avec un ressortissant suisse. C'est du moins
l'annonce qui a été faite hier par la branche Maghreb d'Al-Qaïda à travers un
communiqué de l'organisation sur un site Internet. L'annonce de l'exécution de
l'otage britannique donne un éclairage nouveau sur la capacité de nuisance des
réseaux terroristes qui activent depuis quelques années entre le nord du Mali,
le Niger et la Mauritanie. Selon le communiqué de cette organisation
terroriste, Edwin Dyer a été assassiné parce que le gouvernement britannique
n'avait pas répondu à la demande de libération de Abou Qatada El-Filistini, emprisonné
en Grande-Bretagne et accusé de terrorisme. L'otage britannique assassiné avait
été enlevé en janvier en même temps que quatre autres touristes européens
capturés le 22 janvier dernier au Niger, à la frontière avec le Mali, par le
même groupe qui avait également enlevé deux diplomates canadiens, Robert Fowley
et Louis Guay. Ces deux diplomates ont été ensuite libérés avec deux des quatre
touristes européens, l'Allemande Marianne Petzold et la Suisse Gabriella Burco.
En même temps, cette branche d'Al-Qaïda avait menacé d'exécuter l'un des deux
otages, le Britannique Dyer, si les autorités britanniques ne répondaient pas à
ses exigences dans un délai de 20 jours. Le 20 mai, elle a annoncé que son
ultimatum était reculé de 15 jours. «Nous demandons à la famille de l'otage de
faire pression sur son gouvernement et nous l'assurons que ce nouvel ultimatum
ne sera plus renouvelé. C'est un dernier délai que nous offrons à la famille et
à son gouvernement, avant que la menace ne soit exécutée», souligne le texte
d'Al-Qaïda.
L'annonce de l'exécution du britannique Edwin Dyer, condamnée
unanimement, n'a pas en outre donné d'autres indications sur le sort de l'autre
otage, le Suisse Werner Greiner. Le gouvernement britannique a dénoncé et
condamné cet acte qu'il a qualifié de «terrorisme barbare». Selon différents
recoupements, l'otage britannique d'Al-Qaïda au Maghreb aurait été assassiné le
31 mai. Il était détenu par la cellule dirigée par Abdelhamid Abou Zied, qui
serait de nationalité algérienne et aurait été un ancien lieutenant de
Abderrazak El-Para, depuis arrêté dans des circonstances abracadabrantes au
Tibesti, au Tchad. Selon différents services de renseignements, Abou Zied
serait à la tête du groupe Tarek ibn Ziad (ou El-Fatihine), qui est l'une des composantes
de l'Organisation d'Al-Qaïda au Maghreb islamique dans la région du Sahel et du
Sahara, et qui dispose d'une base de soutien dans le nord du Mali. Cette Katiba
aurait été créée en 2003 au nord-est de l'Algérie, et a depuis gagné le Sahel
d'où elle organise ses actions terroristes.
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Posté Le : 04/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mahrez Ilias
Source : www.lequotidien-oran.com