Algérie

Al-Qaïda au Maghreb met à exécution les ordres de Zawahiri



9 blessés dont 3 étrangers dans un attentat près de Kadiria Loin de se tasser, la situation sécuritaire dans notre pays connaît un nouvel ensablement. Et cela à la faveur d’un autre attentat terroriste. Celui-ci a été perpétré, hier matin, contre un convoi de gendarmerie qui accompagnait des travailleurs algériens mais aussi français et italiens se rendant au barrage de Koudiat Asserdoun, dans la wilaya de Bouira. Le convoi qui circulait sur la route nationale n°05, a sauté vers 7h du matin sur un engin piégé, entre Lakhdaria et Kadiria. Une bombe artisanale, enterrée sous la chaussée et actionnée sans doute à distance, a explosé alors que les travailleurs de l’entreprise chargée de la réalisation du barrage rejoignaient leur site de travail. L’explosion a fait neuf blessés, dont trois coopérants: deux Français et un Italien. Il semble que le ressortissant italien soit sérieusement atteint et serait dans un état grave. Il a été, ajoutent nos sources, transféré à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger. Les autres blessés sont des Algériens, soit cinq gendarmes et un travailleur. Les forces de l’ordre ont immédiatement, selon nos sources, déclenché une opération de recherches des terroristes islamistes. La veille, des ressortissants étrangers ont échappé également à un attentat dans la région de Chlef. Même si ces attentats n’ont pas fait de morts, leur coïncidence est loin d’être le fait du hasard. Loin s’en faut. En effet ils interviennent au lendemain de l’appel du numéro deux d’Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, à soutenir la branche nord-africaine du réseau terroriste d’Oussama Ben Laden et à «débarrasser» le Maghreb des Français et des Espagnols installés dans les anciennes colonies d’Afrique du Nord, dans une vidéo mise en ligne jeudi. L’agence Française AFP a, par ailleurs, fait état, hier, d’un rapatriement de deux ressortissants français qui travaillaient à Alger pour le compte de ADP. Ce rapatriement fait suite à des informations communiquées par les services algériens à leurs collègues français qui ont ainsi agi à titre préventif. Cela vient démontrer aux observateurs de la scène politique que, contrairement à ce que prétend le ministre de l’Intérieur, Al-Qaïda, par l’entremise de son «antenne locale», est le maître d’œuvre des attentats. La France ne s’y trompe pas en déclarant, hier, prendre «très au sérieux» les menaces d’Al-Qaïda contre ses ressortissants au Maghreb, selon les propos de son ministre des Affaires étrangères qui confirme qu’une tentative d’enlèvement de deux Français en Algérie avait été «déjouée». En ciblant ainsi des ressortissants étrangers qui travaillent dans notre pays l’organisation terroriste n’est–elle pas en train d’opérer un redéploiement stratégique? Car il va de soi que les cibles étrangères ont plus d’impact médiatique et que l’option pourrait effectivement amener les puissances européennes, qui ont condamné les derniers attentats perpétrés par le GSPC, à faire preuve de prudence. Mais ces attentas contre les étrangers qui interviennent aussi en plein mois de Ramadhan peuvent être aussi interprétés comme un manœuvre de diversion du GSPC qui est de nouveau en proie à une guerre de leadership, à la suite de l’éviction de Abdelmalek Droukdel qui a payé de son poste d’«émir» national ses erreurs, après l’attaque avortée du campement de gendarmerie de Yakourène. Ces attentats qui se caractérisent par leur coïncidence peuvent aussi être synonymes de gages envoyés par le nouveau chef du GSPC, un certain Haroun Al-Qaïda. La question qui se pose est de savoir quelles seront les nouvelles dispositions qui seront prises pour la protection des étrangers qui sont nombreux à travailleur dans notre pays? Quelle sera l’attitude des autorités,, sachant que le président de la République avait réaffirmé, avant-hier, sa détermination à rester sur la ligne de la réconciliation nationale ; c’est en tous les cas ce qu’il a clairement exprimé dans sa lettre de remerciement à Cheikh Al-Qaradaoui. Le président a insisté sur la nécessité de poursuivre l’action «sur la voie de la réconciliation nationale, et ce, quelle que soit l’opposition de certains, incapables qu’ils sont d’entendre la voie de la raison, car, ajoute-t-il, «nous sommes intimement convaincus que ces extrémistes et ces criminels, ainsi que ceux qui les financent et qui les soutiennent, ceux qui légifèrent en dehors des préceptes de Dieu, de la Sunna du Prophète (QSSL) et des décisions prises unanimement par les ulémas, sont dans l’égarement le plus total et courent à leur perte»? H. Senouci & M. Chabane


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