Al Maliki accepte un gouvernement d'entente nationale

Le chef du gouvernement, Nouri Al Maliki, contesté et accusé de marginalisation des sunnites qui a mis le feu aux poudres, semble revenir à la raison. Pour la première fois, il a reconnu la pertinence de la solution politique revendiquée par la communauté internationale. En recevant le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, Al Maliki a cédé aux pressions internationales et donné son aval à l'avènement d'un gouvernement d'union nationale qui reste l'unique alternative pour dépasser les clivages communautaires et confessionnels et constituer un front uni pour combattre efficacement la menace terroriste de plus en plus prégnante. C'est dans la ville symbolique de Tikrit aux mains des insurgés, que le sursaut a été déclenché par les troupes gouvernementales. Les forces spéciales ont ainsi réussi à reprendre pied à l'université de Tikrit, à l'issue d'« une opération héliportée. Ensuite, la mobilisation citoyenne, décrétée par Al Maliki, soutenu par l'ayatollah Sistani, promettant de « faire trembler la terre sous les pieds de l'ignorance et de l'extrémisme ». Tour en demandant aux Iraniens de « jouer un rôle constructif » pour favoriser un gouvernement inclusif, Washington se consacre aux efforts pour promouvoir un gouvernement d'entente nationale.