Al Jazeera et l'ANI taisent le succès réalisé par l'ANP à Tamanrasset

L'élimination par l'Armée nationale populaire (ANP) de dix terroristes à Tamanrasset et la récupération d'un important lot d'armes et de munitions ont eu lieu presque simultanément avec l'annonce faite par le ministère saoudien de l'Intérieur du démantèlement d'une «organisation terroriste» qui planifiait des attentats contre des établissements publics et des intérêts étrangers dans le royaume, selon ce département ministériel saoudien.Les deux événements ne sont pas liés, mais chacun d'eux a été différemment évoqué par certains médias. La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera s'est longuement attardée sur l'annonce faite par le ministère saoudien de l'Intérieur, accordant une grande médiatisation au «démantèlement» de cette «organisation terroriste». Cette même chaîne satellitaire a à peine cité l'élimination de dix terroristes par l'ANP aux frontières avec le Mali.Al jazeera qui évoque le communiqué publié par la télévision d'Etat saoudienne dans lequel le ministère de l'Intérieur a précisé avoir arrêté «62 membres de cette organisation», présentant ce «démantèlement» comme un «haut fait d'armes» a évité de parler de la réussite de l'ANP quant à l'élimination de dix terroristes à Tamanrasset.Cette chaîne satellitaire qatarie s'est contentée de citer le communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) sans s'attarder sur l'importance de l'offensive militaire algérienne en matière de lutte antiterroriste.Pour rappel, l'ANP a annoncé avoir éliminé dix terroristes à Tamanrasset, wilaya frontalière avec le Mali, dans une opération militaire toujours en cours, et l'Arabie saoudite qui, rappelle-t-on, soutient publiquement le terrorisme en Syrie a, dans un communiqué publié par la télévision d'Etat, précisé, par le biais du ministère de l'Intérieur, avoir arrêté 62 membres de cette organisation, en grande majorité des Saoudiens puisque parmi les personnes arrêtées figurent 35 Saoudiens qui avaient été libérés auparavant après avoir été incarcérés pour leur implication dans des affaires de sécurité, a ajouté le ministère, soulignant que les prévenus étaient «liés à des extrémistes en Syrie et au Yémen», deux pays confrontés à un essor des radicaux «djihadistes».Par ailleurs, l'agence de presse mauritanienne «Agence Nouakchott d' Information (ANI), pourtant traitant souvent de la situation sécuritaire au Sahel, n'évoque presque pas la réussite réalisée par l'Armée nationale populaire dans cette opération militaire ayant eu lieu à Tamanrasset.Cette agence de presse est, rappelle-t-on, connue pour recevoir souvent des communiqués d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), deux organisations terroristes sévissant au Sahel.Cette agence mauritanienne de presse est également connue pour avoir offert une tribune médiatique aux auteurs de l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, quand plusieurs des assaillants s'exprimaient directement à travers ce média, alors qu'ils gardaient des otages à portée de leurs armes.Pour rappel, l'Agence Nouakchott d'informations (ANI) a été invitée en février 2013 par la Haute autorité de la presse et de l'audiovisuel (Hapa) en Mauritanie à s'expliquer sur la couverture de l'épisode de la prise d'otages sur le site gazier de Tiguentourine pour avoir à maintes reprises servi de tribune aux ravisseurs.