Algérie

Al Hoceima donne des sueurs froides au roi



Al Hoceima donne des sueurs froides au roi
il ne se passe pas une semaine sans qu'il n'y ait une manifestationCette ville du Rif ne décolère pas depuis le mois d'octobre dernier sans réussir à faire baisser la tension.Le mal s'est sans doute enraciné profondément. Trop occupé à concocter des campagnes mensongères avec pour objectif de porter atteinte à l'image de l'Algérie, pris dans son délire d'annexion du Sahara occidental, son adhésion à l'Union africaine avec comme arrière pensée d'en expulser la République sahraouie... Mohammed VI n'a pas vu venir le souffle de la contestation. Celui porté par la population d'Al Hoceima située à 140 km de Nador et à 330 km à l'est de Tanger. Le Rif est en ébullition.La situation est explosive dans cette région rebelle qui porte en elle les séquelles des violences du régime de Hassan II. Elle se caractérise par un taux de chômage particulièrement élevé, la culture du cannabis et demeure hantée par un drame récent: la mort d'un jeune poissonnier, Mouhcine Fikri, broyé par une benne à ordures.Plus de six mois après sa disparition atroce, il ne se passe pas une semaine sans qu'il n'y ait une manifestation, parfois violente, à Al Hoceima et sa région. Sept ministres, délégués par le souverain marocain s'y sont rendus, le 22 mai, sans réussir à faire baisser la tension. Après avoir accusé certains protestataires d'Al Hoceïma de «servir des agendas séparatistes», le gouvernement s'est ravisé pour qualifier leurs revendications de sociales et de «légitimes». Trop tard probablement.Les manifestations qui devaient se dérouler pacifiquement vendredi dernier ont tourné à l'émeute. De violents affrontements ont opposé les manifestants aux forces d'intervention rapides accompagnées de gendarmes mobiles et de policiers antiémeute. «Plusieurs éléments des forces de l'ordre ont été blessés, dont trois grièvement, dans des heurts vendredi à Al Hoceima avec des manifestants», a indiqué le délégué provincial du ministère marocain de la Santé, Mohamed Badi.La tentative d'arrestation du meneur de ces marches de protestation pacifique a provoqué l'étincelle qui a mis le feu aux poudres. La nouvelle bête noire du pouvoir marocain s'appelle: Nasser Zafzafi. Il a été visé par un mandat d'arrêt après avoir interrompu le prêche de l'imam d'une mosquée qu'il accusait de rouler pour le Makhzen. Après avoir semé les policiers venus le cueillir il est monté sur le toit d'une maison, d'où il n'a cessé de conspuer le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit a rapporté la presse.Le nouveau leader de la rébellion rifaine n'a pas peur de mourir en martyr. «Si je suis emprisonné, ils (les agents du makhzen) ne savent pas que j'observerai une grève de la faim», a-t-il lancé aux manifestants venus le soutenir. De quoi donner des sueurs froides au monarque alaouite qui ne sera pas à la fête avec la nouvelle sortie médiatique du président sud africain.«La libération de l'Afrique ne s'achèvera pas tant que le peuple sahraoui aspire encore à recouvrir son indépendance», a indiqué Jacob Zuma, le 26 mai, dans un discours prononcé à l'occasion de la célébration de la journée de l'Afrique, en présence de nombreux invités et membres du corps diplomatique.Ce n'est pas la première fois que le leader de l'ANC appelle à la décolonisation du Sahara occidental. «Nous croyons que le temps est venu pour l'ONU de déterminer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique», a déclaré le successeur de Thabo Mbeki lors d'un point de presse sur la paix et la sécurité, animé le 15 septembre 2015, à Pretoria avant de s'envoler pour la 70ème Assemblée générale de l'ONU.Un cauchemar pour le souverain marocain qui a fait du Sahara occidental une question«sacrée». Au point d'oublier certains fondamentaux: la justice sociale pour son peuple. Celui du Rif vient de le lui rappeler.


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