Algérie

Al Bachir à Juba sur fond de nouvelles tensions Soudan Sud Soudan


Al Bachir à Juba sur fond de nouvelles tensions Soudan Sud Soudan
Les deux Soudans ont tout l'air de s'entendre pour ne jamais s'entendre. Alternant apaisement et tensions, Khartoum et Juba peinent réellement à sceller leurs relations, en dépit des accords signés et des pressions internationales. C'est dans ce contexte que le président soudanais, Omar El Bachir, effectue, demain, sa première visite d'Etat à Juba depuis l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011. Une visite qui fait suite à la signature, le 12 mars dernier, à Addis-Abeba, en Ethiopie, d'un énième accord qui a, cette fois-ci, permis de relancer la production pétrolière du Sud, à l'arrêt depuis janvier 2012, et qui commencera à être exportée fin mai via Port-Soudan. Salué par la communauté internationale, cet accord n'a pas, néanmoins, permis de régler les principales questions en suspens : le partage des ressources pétrolières, le tracé litigieux de la frontière, le statut des ressortissants de chaque Etat sur le territoire de l'autre et l'avenir de la zone frontalière d'Abyei. Les tensions autour de ces différends avaient dégénéré en graves combats frontaliers au printemps 2012, laissant craindre une reprise du conflit à grande échelle, et la communauté internationale a fait pression pour que les deux pays trouvent un accord global. Pas plus tard qu'hier, cinq Casques bleus indiens et au moins sept employés civils sud-soudanais de l'ONU, ont été tués dans l'attaque d'un convoi onusien dans l'Etat sud-soudanais de Jonglei (est). Les auteurs n'ont pas été dentifiés. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a vigoureusement condamné l'attentat, appelant le gouvernement du Soudan du Sud à traduire en justice les auteurs de ce crime. M. Ban n'a pas manqué de rappeler que le meurtre de Casques bleus est un crime de guerre qui relève de la compétence de la Cour pénale internationale. Au Darfour, deux jours après la une conférence internationale qui s'est tenue à Doha (Qatar) pour lever des fonds en vue de financer un projet de développement dans cette région dévastée par dix années de guerre civile, au moins dix-huit personnes ont été tuées dans des violences tribales depuis la semaine dernière dans le district d'Oum Dukhun. Selon un haut responsable de la région, les violences ethniques sont devenues « le principal problème » au Darfour. Elles auraient pris la place des attaques rebelles.
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