Algérie

Al Assad soutient-il Erdogan '



Le président syrien, Bachar Al Assad, a condamné hier l'opération menée par la Turquie sur Afrine, région du nord de la Syrie contrôlée par les Kurdes.«L'agression turque brutale sur la ville syrienne d'Afrine est indissociable de la politique du régime turc depuis le premier jour de la crise syrienne, une politique essentiellement fondée sur le soutien au terrorisme et aux organisations terroristes, quelles qu'elles soient», a déclaré M. Al Assad, dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle Sana.
Des soldats turcs sont, rappelle-t-on, entrés hier dans la région d'Afrine, au deuxième jour d'une vaste offensive contre une milice kurde. Les Turcs ne veulent pas entendre parler de la création de zones autonomes kurdes dans la région. Ils redoutent que leurs Kurdes fassent de même.
C'est pourquoi Ankara cherche à réduire à néant les capacités militaires des Kurdes syriens, qu'elle qualifie aussi de terroristes. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, a averti que la Syrie pourrait abattre les avions de combat turcs. Damas a également durci ses positions contre les autorités kurdes, qui ont mis en place des institutions semi-autonomes dans certaines parties du nord de la Syrie, y compris à Afrine. Ce constat fait dire à de nombreux observateurs que l'offensive turque arrange Damas qui cherche à reprendre le contrôle de cette région.
Il se susurre même dans certaines chancelleries que Damas était informé de l'attaque. Un responsable au sein du ministère des Affaires étrangères syrien a cependant nié samedi que la Syrie ait été mise au courant par Ankara de l'opération militaire contre Afrine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a, de son côté, affirmé hier que ceux qui manifesteraient publiquement à l'appel de milieux prokurdes contre l'offensive menée par Ankara dans le nord de la Syrie paieraient «un prix très élevé».
«Voyez maintenant (...), le HDP (principal parti prokurde de Turquie) appelle mes frères kurdes à manifester. Jusqu'à présent, peu d'entre eux sont sortis dans la rue», a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Bursa, une ville située dans le nord-ouest de la Turquie. «Je vous le dis : attention !
Si certains suivent ces appels à manifester et commettent l'erreur de sortir dans la rue, ils paieront un prix très élevé», a averti M. Erdogan. «C'est une lutte nationale et nous écraserons quiconque s'oppose à cette lutte nationale», a poursuivi le chef de l'Etat. Peu avant, M. Erdogan avait averti le HDP contre toute tentative d'organiser des rassemblements contre l'opération en Syrie.


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