Algérie

Al-Assad réélu avec 88,7%



Al-Assad réélu avec 88,7%
Populaire malgré la guerre, selon plusieurs observateurs de la scène politique syrienne, le président syrien Bachar al-Assad a remporté 88,7% des voix à l'élection présidentielle qui a vu un taux de participation de 73,42% (11,6 millions de personnes ont voté sur les 15,8 millions selon le président du Parlement, Mohammad al-Lahham). Ses deux rivaux, Hassan al-Nouri et Maher al-Hajjar, ont obtenu respectivement 4,3% et 3,2%. Al-Assad devrait prêter serment le 17 juillet prochain. Il prononcera un discours-programme dans lequel il expliquera sa nouvelle politique pour « la reconstruction et la réconciliation » du pays. Le scrutin a été sans aucun doute un test de vérité pour le régime. Malgré 130 obus de mortier tirés sur Damas et ses environs. Des millions de personnes ont bravé le terrorisme et les voitures piégées pour accomplir leur devoir électoral. L'affluence a été telle que les autorités ont dû prolonger le vote de cinq heures supplémentaires. Dans sa première réaction, le président vainqueur s'est contenté de mettre en valeur le taux élevé de participation qui représente, à ses yeux, un fort message à l'Occident et aux pays impliqués dans la guerre contre son pays. « Vote illégitime ! » a dénoncé la Coalition de l'opposition établie à l'étranger en jurant de poursuive la « révolte populaire ». Dans son communiqué, la coalition d'Ahmed al Jarba a appelé la « communauté internationale » à « accroître son aide à l'opposition pour modifier l'équilibre des forces sur le terrain et contraindre le régime d'al Assad à accepter les accords internationaux qui sont à la base d'une solution politique en Syrie . Un message qui n'emballe pas la Russie, principal allié de Damas, pour qui le peuple syrien a fait le choix de « l'avenir du pays » en réélisant le président al-Assad. Selon le porte-parole de la diplomatie russe, Alexandre Loukachevitch, « la légitimité » du vainqueur ne peut être mise en cause. « Il n'est pas possible d'ignorer l'opinion de millions de Syriens qui se sont rendus aux urnes malgré la menace (...) terroriste et ont fait le choix de l'avenir du pays », a-t-il expliqué en regrettant la réaction négative des Occidentaux. Le chef du département d'Etat américain, John Kerry, a évoqué, depuis Beyrouth, une « non-élection » tout en appelant, pour la première fois, la Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais, trois alliés de la Syrie, à ?uvrer pour mettre fin à la guerre. Idem pour la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Tout en qualifiant le scrutin d'« illégitime », elle a appelé Damas à engager de « véritables négociations politiques ».




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