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AL Assad : «La Syrie va appliquer des réformes» Syrie



AL Assad : «La Syrie va appliquer des réformes»                                    Syrie
La Syrie appliquera des réformes politiques et finira avec les attaques menées par les groupes armés, a déclaré son président Bachar Al Assad, alors que la Russie estime que son veto au Conseil de sécurité de l'Onu constituait la dernière chance de mettre en place un dialogue entre les autorités et l'opposition de Syrie.
Al Assad, au cours de sa rencontre avec une délégation latino-américaine de haut niveau, a indiqué que les réformes en cours étaient basées sur la décision souveraine et n'allaient pas être dictées par les forces externes.
Pour leur part, les membres de la délégation latino-américaine ont déclaré que leurs pays soutenaient la stabilité et la sécurité de la Syrie, dénonçant «les campagnes politiques et médiatiques» contre la Syrie. Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Nicolas Maduro, membre de la délégation, a indiqué que le but de cette visite était de montrer «notre solidarité avec la Syrie».
«Nous avons transmis au président Al Assad un message très clair confirmant notre solidarité totale avec le peuple syrien et le président lui-même, qui s'efforce actuellement de trouver une solution politique et pacifique à la crise dans son pays», a-t-il souligné.
Le veto Russe, une dernière chance
Le veto russe au Conseil de sécurité de l'Onu constituait la dernière chance de mettre en place un dialogue entre les autorités et l'opposition de Syrie, a annoncé hier à Moscou Mikhaïl Marguelov, président de la Commission pour les Affaires internationales du Conseil de la fédération (chambre haute du Parlement russe).
«Le veto russe contre la résolution sur la Syrie n'est ni une carte blanche autorisant le régime actuel à faire ce qu'il veut, ni une indulgence», a-t-il indiqué à l'issue d'une réunion avec une délégation de l'opposition syrienne.
«Nous avons épuisé tous les moyens fournis par le droit international. Le veto russe est le dernier appel au pouvoir et à l'opposition à renouer le dialogue national», a poursuivi M. Marguelov. Le responsable a en outre souligné que la Russie était prête à déployer à cet effet «toute son influence politique». «Seuls les Syriens peuvent résoudre leurs problèmes internes et la Russie est prête à les épauler dans cette tâche», a conclu le sénateur. Mardi 4 octobre, le Conseil de sécurité de l'Onu a toutefois échoué à adopter une résolution menaçant le régime syrien de sanctions, la Russie et la Chine ayant opposé leur veto au projet jugé contreproductif.
L'Europe salue la création
du Conseil national
L'Union européenne qui s'apprête à renforcer ses sanctions contre Damas a franchi un pas hier en direction des opposants au président Bachar Al Assad en «saluant», sans aller jusqu'à le reconnaître, la création du Conseil national syrien (CNS).
L'UE «salue les efforts de l'opposition politique pour établir une plate-forme unie» et appelle la communauté internationale à faire de même. «La création du CNS constitue un pas positif», affirme un projet de document, approuvé lundi par les ambassadeurs des 27 pays membres de l'UE.
Il devait être entériné dans la journée par les ministres européens des Affaires étrangères, réunis à Luxembourg. Les Européens s'y félicitent notamment de l'engagement du CNS à défendre la «non-violence» et les «valeurs démocratiques».
«Il ne s'agit pas d'une reconnaissance, comme nous avons pu reconnaître le Conseil national de transition libyen», a précisé un diplomate européen. «En même temps, il fallait faire un geste envers le CNS, car nous ne voulions pas cautionner les tentatives du pouvoir de créer des mouvements d'opposition fantoches», a-t-il ajouté.
Des frappes sur Damas impossibles
L'Europe a pour sa part adopté sept séries de sanctions contre Damas, y compris des embargos sur les armes et les livraisons de pétrole, ainsi qu'une interdiction de tous nouveaux investissements dans le secteur pétrolier et d'approvisionner la banque centrale syrienne en pièces et billets de banque.
En fin de semaine, une nouvelle série de sanctions de l'UE devrait entrer en vigueur à l'encontre cette fois de la Commercial Bank of Syria, déjà sanctionnée par les Etats-Unis, selon des sources diplomatiques. Au-delà des sanctions, menacer Damas de frappes comme cela a été fait à l'encontre de la Libye de Mouammar Kadhafi est toutefois «impossible compte tenu du contexte à l'ONU», juge un diplomate européen.


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