Algérie

Al-Assad



Al-Assad
Moscou a proposé lundi au Conseil de sécurité une résolution soutenant une coalition politique et militaire.Pour ne pas afficher publiquement leur désaccord total sur la crise syrienne, les Russes et les Américains ont convenu de continuer à se parler pour trouver un compromis à ce problème, qui met en danger leurs intérêts mutuels dans cette région stratégique. Barack Obama et Vladimir Poutine, qui ont successivement étalé lundi leurs profondes divergences sur la question à la tribune de l'ONU, notamment sur l'avenir politique de Bachar al-Assad, ont convenu lors de leurs entretiens ayant suivi leurs discours de continuer à ... se parler dans l'espoir de parvenir à un compromis.Il est clair que ce compromis assurera avant tout les intérêts stratégiques des deux parties. Grands perdants dans ce qui s'est passé en Libye, qui leur a fait perdre une partie de leur influence en Méditerranée, les Russes s'attèlent à ce que cela ne se renouvelle pas en Syrie, un pays stratégique pour leur présence dans la région. Vladimir Poutine est donc déterminé à tenir la dragée haute aux Américains pour ne pas sortir bredouille de ce bras de fer. Face à cette situation, les deux présidents ont quelque peu modéré leurs positions respectives, malgré une poignée de main glaciale entre Obama et Poutine au début d'une discussion d'environ 90 minutes, à l'issue de laquelle le président russe a évoqué un entretien "constructif, étonnamment ouvert" avec son homologue américain et parlé d'une possible coopération. Il a assuré que le "travail commun" entre les Etats-Unis et la Russie devait être renforcé, disant réfléchir à la "mise en place de mécanismes appropriés". Côté américain, un responsable américain a décrit une "volonté partagée" de trouver des réponses face à la guerre en Syrie qui a provoqué une crise migratoire sans précédent, mais a mis l'accent sur un réel désaccord sur l'issue d'un éventuel processus de transition politique. Il n'en demeure pas moins qu'au lendemain de cette rencontre, les divergences demeurent nombreuses entre Russes et Occidentaux sur les moyens de mettre un terme à une guerre qui a déjà fait plus de 240 000 morts. Et c'est Bachar al-Assad qui constitue le n?ud gordien du différend russo-américain sur la Syrie. Si Barack Obama a dénoncé la logique russe consistant à soutenir un "tyran qui massacre des enfants innocents" sous prétexte que l'alternative "serait pire", Vladimir Poutine soutient que le président syrien représente un gouvernement légitime avec lequel refuser de coopérer serait une "énorme erreur". Les divergences entre Russes et Américains sont tellement profondes sur la question, qu'il serait utopique de croire à un rapprochement de leurs positions respectives. Et cela sera inévitablement bénéfique à Daech, qui profite de cette mésentente, même si les bombardements visant ses troupes perturbent quelque peu sa quiétude. En attendant, Abou Bakr al-Baghdadi continue à terroriser et martyriser les populations tombées sous son pouvoir. À signaler enfin que Moscou a proposé lundi au Conseil de sécurité une résolution soutenant une coalition politique et militaire. Celle-ci devrait inclure également l'Iran et le régime syrien, a précisé devant des journalistes l'ambassadeur russe aux Nations unies, Vitali Tchourkine.M. T.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)