Al-Arabi pour une « nouvelle approche » Conflit israélo-palestinien

Le SG de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a plaidé, hier, pour une « nouvelle approche » pour régler le conflit israélo-palestinien. « Pour résoudre cette crise, nous devions avoir de nouveaux mécanismes et une nouvelle approche », a-t-il déclaré à l'issue d'entretiens au Caire avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. « L'objectif ne doit plus être de signer des accords que ne font que tourner en rond et nous faire perdre du temps, ce qui permet à Israël d'étendre ses colonies », a-t-il ajouté. A la veille de cette rencontre, l'organisation panarabe a décidé de dépêcher une délégation ministérielle dans les pays membres pour les convier à verser les fonds promis à l'Etat palestinien qui fait face à une crise financière aiguë. Par ailleurs, le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères a chargé la commission des hauts responsables de la Ligue à poursuivre le dialogue avec les organisateurs de la conférence sur la dénucléarisation du Proche-Orient avant la réunion de la commission préparatoire à la conférence sur la révision du traité de non-prolifération. A propos des réfugiés syriens pour lesquels la Ligue arabe a tenu cette session extraordinaire à la demande du Liban, Nabil al-Arabi a décidé d'envoyer une délégation dans les pays riverains de la Syrie (Jordanie, Liban, Irak) pour s'enquérir des conditions de vie des 602.000 réfugiés et coordonner avec l'ONU. Une réunion de donateurs se tiendra le 30 janvier au Koweït. Quant à un cessez-le-feu en Syrie, Al-Arabi a estimé qu'une « résolution astreignante du conseil de sécurité basée sur le chapitre VII de la Charte est la seule voie susceptible d'arrêter la violence dans ce pays ». D'après lui, « une telle résolution sera un facteur déterminant pour un début d'application du consensus international qui s'est dégagé suite à la réunion de Genève le 30 juin 2012 » concernant la transition vers un nouveau système politique et un gouvernement jouissant de toutes les prérogatives. Il a toutefois estimé qu'il est difficile de trouver une solution évidente dans un proche avenir.