Le moudjahid Akli Larkèche dit Akli Kaci est décédé vendredi 19 juin 2020 à l'âge de 95 ans.C'est à son enterrement que l'immense foule venue l'accompagner à sa dernière demeure, malgré les mesures de confinement, ici, ignorées complètement, faut-il le reconnaître, s'est un peu plus imprégnée du charisme et de la dimension des valeurs que l'homme détenait chez les jeunes, vieux, femmes et hommes de sa région. Akli Kaci (ou Dda Akli), trouvait toujours, et ce, depuis des décennies, des solutions idoines, sur lesquelles, à chaque fois, personne ne trouvait à redire, aux problèmes et conflits de villageois.
Orphelin de père à sa prime jeunesse avec ses six s?urs, il naquit lorsque son père avait atteint les 65 ans. Seul garçon pour toute la famille, il subviendra aux besoins de celle-ci et surtout de ses s?urs.
L'expérience de cet homme d'exception, avait pris forme dès 1954, après son intégration comme membre actif au sein de la Fédération de France du FLN où il réussissait, avec ses justes vues et ses analyses pertinentes, à toujours aplanir le moindre début de conflit ou de malentendu au sein de l'organisation. A la veille de l'indépendance, il sera nommé président de la commission du référendum d'autodétermination du peuple algérien du 1er juillet 1962.
Comme il tranchait toujours les choses dans le bon sens, avec son caractère cherchant la voie la plus juste, Akli Kaci, très généreux, assumera plus tard, quoique encore en exercice de sa fonction à la wilaya d'Alger, la présidence du comité de son village natal, Aït Yakoub.
Dès que quelque malaise apparaît à l'horizon, c'est à lui qu'on en fait appel, et ce, jusqu'aux derniers jours de sa vie. Il y en aplanira d'ailleurs d'innombrables litiges familiaux, de villageois, de voisinage, en des temps record, en évitant aux citoyens le recours à la justice. Il a été derrière la planification des réseaux d'adduction d'eau potable et de l'assainissement pour le village, selon des témoignages.
En 1972, il sera l'initiateur de la construction de la belle mosquée d'Aït Yakoub, puis du monument des chouhada du village, inauguré en 1989. Avec la disparition de Akli Kaci, c'est assurément le charisme et l'art de venir à bout de tout problème naissant qui vont manquer pour cette patrie natale de l'artiste Amar Ou Yakoub, ainsi qu'à d'autres villages de la commune d'Irdjen, voire même de toute la contrée des Ath Irathen.
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Posté Le : 06/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahcene Tahraoui
Source : www.elwatan.com