Algérie

Akid Lotfi



Akid Lotfi
En milieu de matinée d'hier, un jeune homme, à bord d'une voiture, appartenant, sûrement, à un parent à lui, a failli se retrouver dans un chantier, profond d'une quinzaine de mètres. Le jeune, plutôt le gosse, voulant sûrement impressionner ses camarades de lycée, a appuyé sur l'accélérateur du véhicule, et en freinant fortement, sa voiture a dérapé et failli se retrouver au fond du chantier. Ce dernier ne présente ni barrières, ni clôture pouvant assurer un minimum de protection, et ce, depuis des semaines. L'entourage protecteur, mis en place au début des travaux, a cédé, lors des premières précipitations et les vents de ces derniers jours ont fini par arracher les dernières plaques, transformant ce chantier en véritable hantise pour les parents et les riverains. Hérité de l'ère de l'ex wali Abdelmalek Boudiaf, ce chantier constitue un véritable danger, selon les dires d'un riverain. En effet, ceux qui ont essayé de prendre langue avec le propriétaire de la future «Grande Surface» (en fait, le maître d'?uvre) ne savent pas à qui s'adresser. On ignore le nom de l'entreprise chargée de la réalisation et aucune indication n'est disponible pour interpeller les concernés, nous dit-on. Quand à ceux qui triment sur le chantier, ils ne sont pas abordables à cause des bruits des grues et des nuages de poussière des pelleteuses.Pour beaucoup, ce chantier constitue une véritable source d'inquiétude. L'absence des barrières de protection et des signalisations des dangers éventuels ne fait qu'aggraver l'angoisse des habitants du quartier.En effet, juste au croisement, il y a un arrêt de bus et les parents, accompagnés de leurs enfants, redoublent d'attention pour les protéger. Abondant dans ce sens, un habitant nous fera remarquer et rappeler que l'esplanade sera investie, dès le printemps. De jour comme de nuit, elle est devenue une destination indiquée pour les Oranais, même ceux venant d'autres quartiers, durant la période des canicules et bien avant. Ceux soucieux de la sécurité des citoyens envisagent de «soumettre la question, au public, lors de la prochaine prière du vendredi, parce que nous ne trouvons pas d'interlocuteur», nous explique l'un d'eux.Le chantier de réalisation d'un équipement mitoyen, de moindre envergure, n'attire même pas l'attention. Des habitants envisagent, sérieusement, de se regrouper dans le cadre d'une association, pour pouvoir discuter de leur cadre de vie et surtout pouvoir «s'imposer» en tant qu'interlocuteurs valables avec les représentants de l'administration publique. Les initiateurs de ce projet tiennent à tenir la première réunion, et peut-être même l'assemblée constitutive de leur association, à proximité de ce chantier.




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