Algérie

Akbou paralysée par une grève



Elle l'a annoncé hier, à  l'occasion d'une grève générale organisée à  l'initiative de l'Assemblée populaire communale élargie à  un collectif citoyen. La ville a été totalement paralysée par un appel à  la grève lancé avant-hier et qui a fonctionné à  plein régime. Les commerces et les entreprises étaient quasiment tous fermés. Par crainte des émeutes, les parents ont tous retenu leurs enfants à  la maison. Les établissements scolaires étaient vides. Les axes routiers étant coupés, les bus étaient à  l'arrêt. «Nous dénonçons la flambée des prix et nous rejetons toute forme de violence et de casse», affirme Sofiane Adjlane, un des initiateurs de ce comité. Depuis quatre jours, la ville d'Akbou à  l'instar de tout le pays, a résonné au rythme des manifestations pour décrier la cherté de la vie.
Les auteurs de cette initiative disent «assumer» les revendications socioéconomiques portées par les citoyens, mais tiennent à  signifier leur rejet de tout recours à  la violence. La constitution de comités de vigilance est en ligne de mire. Les organisateurs appellent les insurgés à  cesser de s'en prendre aux édifices publics et privés. Plusieurs structures publiques ont été saccagées. La recette fiscale, la régie des eaux, la poste, l'antenne de l'inspection du travail, une agence d'assurances et une officine pharmaceutique publique ont tous été sérieusement endommagés. Au moment où nous mettons sous presse, le nouveau tribunal, dont les façades vitrées ont littéralement volé en éclats il y a trois jours, continue d'être la cible des projectiles des manifestants. Un dispositif policier est en place pour contrer les projectiles des émeutiers.
Les lycées Debih Cherif et le technicum ont failli àªtre incendiés, avant-hier soir, si ce n'était l'intervention des habitants. Pis, la situation a failli dégénérer avant-hier soir quand des manifestants ont voulu s'attaquer à  des habitants de la cité du Stade. Le pire n'a été évité que grâce à  l'intervention d'un groupe de sages, qui a refroidi les esprits des assaillants. Le comité citoyen tient à  dénoncer avec la plus grande fermeté ces dérapages aux relents racistes.
 


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