La scène se passe de tout commentaire. Elle se passe en plein centre-ville d'Akbou. Du poisson, la sardine en l'occurrence, proposé à la vente dans la fournaise du soleil de juillet.A l'abri du soleil tout de même, même si cela ne met nullement le consommateur à l'abri d'une toxi-infection, une maladie grave, souvent mortelle.
La marchandise est exposée dans des caissettes en bois, partiellement recouverte d'un film en papier humecté. Une feuille de vigne pour habiller une nudité ! Le mercure frise les 40°c. La mercuriale est plutôt alléchante : 300 da le kilo. L'odeur qui emplit l'atmosphère l'est beaucoup moins. Des relents d'ammoniac, que les marchands tentent maladroitement de camoufler en aspergeant d'eau la marchandise.
On est bien loin de l'effluve des marais titillant agréablement les narines, et synonyme de fraîcheur de ce fruit de mer. Alors que le produit carné commence à faisander, les vendeurs s'échinent à vanter à gorge déployée «de la sardine bougiote à prix cassé !». « Il n'y a ni glace, ni respect de la chaîne de froid. Décidément, on aura tout vu ! », s'insurge un passant, interloqué. Même la taille commerciale du poisson est passée à la trappe.
Preuve, s'il en fallait une, que le repos biologique de cette espèce pélagique est bafoué.
N. M.
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Posté Le : 11/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com