Algérie

Akbou en apnée



Akbou en apnée
Le début de solution est intervenue juste à temps, puisque l'inquiétude a atteint son paroxysme du côté d'Akbou, où se sont entassées, pendant un mois, les 52 tonnes de déchets quotidiennes aux seuils des maisons et des magasins.Les rues de la commune d'Akbou retrouvent peu à peu leur aspect habituel après avoir été pendant plus d'un mois ensevelies sous des tonnes d'ordures ménagères. D'un commun accord, lors d'une réunion, mercredi dernier, au siège de la wilaya, les élus de l'APC d'Amalou et leurs homologues d'Akbou, se sont entendus à procéder à la fermeture dans six mois de la décharge de Biziou (commune d'Amalou), dont les multiples nuisances ont conduit les habitants de cette localité à empêcher «à juste raison» tout déversement de déchets depuis le début du mois d'août dernier et à exiger sa fermeture pure et simple.La réunion convoquée en urgence par le wali s'est tenue en présence du directeur de l'Environnement, des services de sécurité et de la presse, et a débouché sur une série de mesures à prendre dans l'immédiat et à moyen terme, à la faveur de concessions mutuelles des deux parties.Dans l'immédiat, il a été décidé de maintenir ouverte la décharge en question, vers laquelle convergent, il faut le signaler, les camions à ordures de cinq communes, dont Akbou, avant sa fermeture définitive dans six mois. Entre-temps, le projet d'aménagement, qui a été décidé en 2012 sans pour autant parvenir à se concrétiser, sera relancé sans trainer pour entourer la décharge d'une clôture, la sécuriser et la raccorder à l'eau courante, en prévision des incendies qui se déclenchent à tout bout de champ et importunent le voisinage.La durée de six mois devra permettre à l'Apc d'Akbou, avec la Direction de l'Environnement, de prospecter en vue d'acquérir un terrain pouvant accueillir son futur centre d'enfouissement technique (CET), à implanter loin des habitations. Les élus d'Akbou affirment qu'il y a d'ores et déjà plusieurs terrains en vue, dont un, privé, de douze hectares, et se disent en mesure de débourser jusqu'à 30 milliards de centimes pour financer les travaux du CET.Ainsi, il a été mis fin à une situation explosive dans les rues d'Akbou, même si les habitants de Biziou devront faire l'effort de prendre encore sur eux six mois de présence de la décharge à l'orée de leurs habitations. Ceci dit, selon le P/APC d'Amalou, «rien n'est encore réglé définitivement» et qu'il est question de «convaincre les opposants» a-t-il déclaré à El Watan. Il faut dire que le début de solution est intervenue juste à temps, puisque l'inquiétude a atteint son paroxysme du côté d'Akbou, où se sont entassées, pendant un mois, les 52 tonnes de déchets quotidiennes aux seuils des maisons et des magasins, au point de bloquer carrément la voie dans plusieurs quartiers. Pendant tout ce temps, même pas une once de déchets n'a été évacuée hors de la ville.La peur de voir apparaitre des maladies s'est emparé des riverains et les a poussés à improviser des solutions pas toujours commodes, comme, par exemple, brûler les ordures à même la chaussée ou les trottoirs. Intenable qu'elle était, la situation a excédé les habitants qui, d'ailleurs, l'ont fait savoir en allant déverser des ordures devant les édifices publics afin de presser les autorités locales à trouver une issue au problème. Certains s'apprêtaient même à aller ouvrir de force la décharge, fermée par les habitants de Biziou pour exiger sa délocalisation à cause des odeurs et de la fumée qui s'y dégageaient, a-t-on informé. Mercredi au soir, aussitôt l'accord conclu, l'APC d'Akbou a déployé des camions et mobilisé du personnel pour commencer l'évacuation des ordures vers la décharge, qui devait s'ouvrir le soir même.




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