Algérie

Akbou : à quand l'éradication de la cité GMS ' Bejaia : les autres articles



Une partie de cette cité a été rasée en 2001 pour ériger sur le terrain ainsi récupéré 48 logements RHP semi-finis. Manque de chance, 18 unités ont été très vite réformées par le CTC pour non-conformité aux normes de construction.
Les habitants de la cité GMS ont bloqué dernièrement la RN 26 au lieudit Taharracht, dans la commune d'Akbou, après avoir fermé le siège de la Daïra les deux jours précédant leur action de rue, pour revendiquer leurs relogements dans des conditions dignes. Malgré le recasement de 167 familles le 27 février dernier, plusieurs autres ménages habitent toujours cette cité bidonville datant de l'ère coloniale.
Ces habitants manifestent leur colère pour exprimer, affirment-ils, leur incompréhension quant aux critères de choix des heureux bénéficiaires ou plus exactement par rapport aux raisons qui font qu'ils fassent partie des malheureux laissés pour compte. Mezeghna
Tahar, 47ans, quatre enfants à charge, est né et vit encore à la cité GMS.«Ceux qui étaient contraints de fuir momentanément les conditions intenables de leur masure pour louer ailleurs n'ont pas été recensés par l'Administration», nous dit Messaoud Sebhi.
ZahirTebbakh est un célibataire de 43 ans qui est né, qui a grandi et qui vit encore à la Cité. Amsili Laaziz, 47 ans, quatre enfants, vit dans une masure menaçant ruine. Et la liste est encore longue et peut contenir plus d'une dizaine de ménages criant à l'injustice. Nos interlocuteurs ne comprennent pas pourquoi «de nouveaux débarqués sont relogés alors que les natifs de la Cité y languissent encore» et considèrent que «l'Administration a bâclé son travail».
Le calvaire des habitants de la cité GMS perdure, pour rappel, depuis l'indépendance du pays. Une partie de cette cité a été rasée en 2001 pour ériger sur le terrain ainsi récupéré 48 logements RHP semi-finis, les finitions étant à la charge des recasés. Manque de chance, 18 unités ont été très vite réformées par le CTC pour non-conformité aux normes de construction. Leurs occupants ont fini par être recasés le 18 octobre 2008 dans des logements sociaux sis au site Ex-caserne.
«En 1963, seules 59 familles habitaient cette cité construite par les Français dans le cadre du Plan de Constantine. Le retard mis dans l'éradication de cet habitat précaire fait que, un demi-siècle plus tard, le nombre de ménages a été multiplié par quatre», apprend-on auprès des plus âgés. Cette Cité risque de constituer encore pour longtemps une tache noire dans le tissu urbain de la ville d'Akbou si les promesses de relogement du nombre restreint de ménages qui reste ne soient pas tenues dans les meilleurs délais.


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