Algérie


Akbou
Malgré l'appel au dialogue que le wali de Béjaïa a lancé mercredi, la marche pacifique et la grève générale auxquelles a appelé le collectif des citoyens d'Akbou ont bien eu lieu samedi dernier.La marche s'est ébranlée du rond-point en face du lycée Hafsa. Visiblement exaspérés par la mauvaise situation dans laquelle patauge leur commune, les citoyens ont scandé des slogans hostiles à l'exécutif communal, à leur tête Abderamane Bensbaâ, surnommé «Bahmane». On pouvait entendre: «Bahmane a bradé tout le terrain communal !», «les 23 dégage !», «Akbou aux Akbouciens !» ou «Où sont les milliards '!» Le point d'arrivée tracé étant la placette Amirouche, en face du siège de l'APC, les protestataires ont marché sur une distance de deux kilomètres, brandissant des banderoles géantes.«Nous exigeons une commission d'enquête», est-il mentionné, allusion faite, selon les organisateurs, à l'ambiguïté ayant caractérisé l'octroi du marché de fruits et légumes et, ajoutent-ils, la signature des contrats publicitaires avec une société basée à Sétif. Sur une autre banderole, on pouvait lire «La commune est sale, Akbou saigne !», en réaction au foisonnement des ordures ménagères dans tous les quartiers d'Akbou. Arrivée à la place Amirouche, la foule a assisté à une prise de parole.Dans son intervention, un citoyen a fustigé l'exécutif. «Akbou ne doit pas être prisonnière d'un groupe d'affaires qui ne sert que ses intérêts, et dont l'exécutif est le porte-parole !» a-t-il martelé. Pour un autre, plus âgé, «le wali qui n'effectue des visites que dans la zone industrielle, doit franchir un pas afin de voir de plus près les préoccupations des habitants d'Akbou et les incommodités qui les guettent».De son côté, un membre du collectif des citoyens d'Akbou s'est évertué à expliquer que le mouvement ne porte aucune étiquette partisane. «Nous ne répondons à aucune volonté tendancieuse. Personne ne nous a mandatés pour agir dans son intérêt», a-t-il nuancé, avant qu'un autre ne clame : «Cette marche suivie d'une grève n'est que le début de la protestation pour libérer notre commune, nous durcirons le ton si aucune démarche n'est entreprise par les autorités compétentes».La foule dispersée, les membres du collectif et ceux du comité des sages se sont dirigés vers la maison de jeunes Abderrahmane Fares pour faire le bilan de la protestation et les suites à donner. Toutefois, la décision de tenir une réunion aujourd'hui a été retenue à l'unanimité. «Il sera décidé des actions plus radicales. D'ores et déjà, l'idée de la fermeture de la zone industrielle est évoquée», nous a confié Djamel, membre du collectif.


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