Algérie - Akbou

Akbou - 16e fête de l'olive: Un meilleur soutien pour développer la filière oléicole



Akbou - 16e fête de l'olive: Un meilleur soutien pour développer la filière oléicole




La seizième édition de la fête de l’olive qu’a abritée la ville d’Akbou, à 65 km de Bejaia, du 1er au 3 avril en cours, a vu la participation de 110 oléiculteurs des wilayas de Bejaia, Tizi Ouzou, Bouira et Tlemcen. Cette manifestation organisée par l’Association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles (ADOIO) en collaboration avec la chambre d’agriculture de la wilaya de Bejaia (CAWB) a connu un grand succès tant par l’afflux considérable des visiteurs que sur le plan sensibilisation et formation des oléiculteurs exposants.

Pour M. Oussalah, secrétaire général de la chambre d’agriculture de la wilaya: «Cette manifestation est organisée chaque année pour sensibiliser les oléiculteurs sur les nouvelles méthodes d’exploitation de cette filière d’une part ainsi que sur l’amélioration du rendement et de la qualité de l’olive et de l’huile d’olive».

La wilaya de Bejaia compte une surface oléicole de 50.665 hectares dont 65% du parc oléicole est situé sur le flanc de la Soummam entre Tazmalt, Seddouk et Akbou. La filière oléicole de la wilaya est représentée par 9.000 oléiculteurs potentiels recensés auprès de la CAWB avec plus de 4 millions d’arbres et une main-d’œuvre de 60.000 emplois annuel. 436 huileries sont également recensées à travers la wilaya dont 77 huileries modernes, 141 huileries semi-automatiques et 218 huileries traditionnelles pour une capacité de triturage de 1.809 quintaux par heure.

Maitrise technique et valorisation du produit

Lors de cette fête, les points forts soulevés concernent la maîtrise des techniques, le manque d’emballage pour la mise en bouteille et surtout la mise à niveau avec l’emballage de conditionnement et de commercialisation. Des normes à mettre en valeur pour mieux présenter le produit aux consommateurs. La maîtrise des techniques demeure le point principal de cette rencontre sachant que les olives doivent passer par plusieurs étapes pour arriver sur la table. Dès la cueillette, c’est la phase de nettoyage où les olives triées sont débarrassées des feuilles et brindilles puis lavées à l’eau froide. Le broyage intervient ensuite par des meules ou broyeurs sur les olives non dénoyautées car le noyau contient un antioxydant qui est le conservateur naturel. Le malaxage complète l’effet de cisaillement du broyage pour libérer le maximum d’huile. L’extraction intervient pour séparer le produit de la partie solide (grignons) et de la partie fluide (huile et margines). La phase de décantation ou de centrifugation arrive ensuite où l’huile est séparée de margines par décantation naturelle ou bien par centrifugation grâce à des densités différentes qui donnent différentes huiles d’olives vierges.

Cette étape détermine trois types d’huile d’olive: l’huile d’olive extra vierge est une huile dont le taux d’acidité oléicole n’excède pas 0,8%. L’huile d’olive vierge est une huile dont le taux d’acidité oléicole n’excède pas 2,0% alors que l’huile d’olive courante est une huile dont le taux d’acidité n’excède pas 3,3%. Une méthode que les oléiculteurs sont tenus de respecter durant chaque campagne oléicole pour améliorer le rendement de leur récolte et la qualité du produit fini. Mais les oléiculteurs sont confrontés à certaines contraintes comme devait le souligner Keddour Mohand oléiculteur à Amalou dans la commune de Seddouk.

«Le grand problème que nous rencontrons c’est le manque de pistes agricoles pour atteindre nos champs surtout durant la campagne de cueillette et de ramassage des olives, ce qui engendre une diminution des quantités récoltées car on ne peut pas atteindre tous les arbres et également l’impossibilité de transporter toute la cueillette. Il faut qu’il y ait des pistes pour que les moyens de transport atteignent nos champs. Il y a également le problème de la qualité de l’huile car toutes les huileries démarrent en même temps, vers la fin décembre et la quantité cueillie demande d’être traitée rapidement. Donc c’est le temps qui presse le travail sur la quantité se faisant au détriment de la qualité. Les chaînes des anciennes huileries produisent une huile aux qualités gustatives appréciées. L’emballage a bien sûr son importance et mérite par conséquent une attention . Actuellement c’est dans les grands bidons qu’on vend l’huile. Il faut procéder à la mise en bouteille qui améliore l’esthétique du produit. Le prix cédé aux commerçants à partir des huileries varie entre 450 et 480 dinars le litre, alors qu’il arrive au consommateur à 600 dinars. A signaler également que dans les restaurants le consommateur est confronté au mélange de l’huile d’olive avec l’huile dite « sans goût » faisant perdre à l’huile sa valeur nutritive.

Le soutien du FNDA doit être élargi

De son côté Issakounene Arezki, président de l’Association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles dira: « Nous organisons cette manifestation depuis 1996 et l’association a été créée en 1995 car à l’époque la filière oléicole n’était pas soutenue par les fonds de l’Etat, à l’exemple de la pomme de terre, la datte et autres produits. Ce n’est qu’en 2002, que le FNDA a touché l’oléiculture par un programme de plantation et d’acquisition d’huileries. Nous demandons à ce que les fonds de soutien touchent les labours pour l’achat de paires de bœufs pour les zones de montagnes accidentées où les tracteurs ne peuvent accéder. Le problème du manque de pistes agricoles a des conséquences en cas d’incendie. 400 hectares sont ravagés par les feux. Avec 50.000 hectares d’oliviers, nous voulons soutenir le greffage plus que la plantation. Pour mieux commercialiser le produit, nous souhaitons que l’huile d’olive soit servie dans les cantines des établissements scolaires pour que les enfants bénéficient de ce produit très nutritif.»

Cette manifestation a vu la présentation de plusieurs communications ayant porté sur le programme de développement de la filière oléicole, les projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), les dispositifs d’aide aux projets avec les partenaires de la CNAC, CASNOS, BADR et ANGEMet une formation sur le greffage.


M. Laouer







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