Algérie

AITA propose une politique nationale


70% de la force de développement d'une économie d'un pays sont liés aux TIC. L'Algérie a un grand défi à relever dans ce domaine L'Association algérienne des technologies de l'information (AITA) veut participer à l'édification de la « société de l'information » en Algérie. Tel est le v'u exprimé par Mohamed Antri Bouzar, président de l'AITA, lors d'un récent entretien. Elle compte plus d'une centaine de sociétés professionnelles (SSII, intégrateurs, distributeurs, éditeurs de système, assembleurs, sociétés offshore et des multinationales telles HP, Cisco, IBM). Elle se veut donc avant tout « un lieu de rencontres efficace et représentatif ». Le président de AITA souligne : « Nous avons 60% du chiffre d'affaires. Nous croissons par rapport au marché. Notre objectif est de rassembler les compétences existantes et d'élever le niveau de performance de l'économie nationale. Le fil conducteur de l'association, c'est l'industrie des TIC qui doivent être perçues comme un levier de croissance. On recherche un PC moins cher, une connexion pas chère et un réseau pas cher pour communiquer et être performant dans l'entreprise. C'est dans ce cadre que nous avons organisé des séminaires sur l'insertion des TIC dans la stratégie industrielle et la gestion de la relation client. » En mai 2008, l'association a lancé le débat sur l'administration en ligne.Un observatoire a été créé pour collecter les indicateurs du secteur qui permet d'avoir une meilleure visibilité. Il rendra public ses premières conclusions le premier semestre 2009. « Les TIC, une nécessité et pas un prestige », c'est l'idée que l'association veut véhiculer en s'appuyant sur un taux de 70% de la force de développement d'une économie lié aux TIC. Les pays émergents dépensent plus de 4% de leur PIB (cela représente pour l'Algérie 5 millions de dollars) pour déployer la fibre optique et investir dans les infrastructures. Mohamed Antri Bouzar cite souvent en exemple Bangalore, la « Silicon Valley » indienne et Kuala Lumpur (Malaisie) pour illustrer ses propos. « Nous avons des sociétés très petites (de 30 à 50 personnes) alors que nous devrions être comme les autres pays au minimum, 500 personnes dans une société. Le problème, c'est que le marché est fait par l'extérieur. Pour avoir de la croissance, il faut multiplier les connexions, développer les contenus, équiper les Algériens en ordinateurs. Il faut que les taxes soient moins chères. Il ne s'agit pas seulement de les baisser.La réduction de 17% à 7% est une bonne chose, mais elle n'a pas été appliquée pour tous les produits », dit-il. AITA propose l'arrimage des jeunes entreprises algériennes à des projets nationaux, l'organisation des différents segments de la profession (la distribution), l'amélioration de l'environnement juridique et économique et la mise en place d'une agence des TIC qui donnera les orientations lourdes pour l'administration électronique par exemple. Ce n'est pas un ministère qui va développer cet aspect. Il faut aussi mettre en place une politique nationale. Le marché global du numérique dans le monde a atteint 3000 milliards de dollars (logiciels informatiques, programmes et contenus pour la télévision, téléphonie et internet). En 2007, le marché mondial des services télécoms a augmenté de 6,2%, dont plus de 50% proviennent des services mobiles. En revanche, ceux des équipements (ordinateurs, terminaux téléphoniques, baladeurs, électronique grand public...) ont ralenti, selon Idate, un institut d'études européen.
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