Aït Yahia

Personne n'aurait imaginé il y a une vingtaine d'années que la crise de logement atteindrait les contrées aussi reculées que les villages d'Ait Yahia, une commune rurale située à cinquante kilomètres de Tizi Ouzou. Le manque de logements est un des problèmes majeurs auxquels l'APC accorde une grande importance.Y apporter des solutions rapides est un défi que l'exécutif actuel, qui n'a de cesse de chercher la solution à même de satisfaire la majorité des demandeurs, considère comme un défi à relever durant ce mandat, pour peu que les pouvoirs publics apportent leur soutien financier. Cependant, si la demande va sans cesse grandissante, en revanche, l'offre est pour l'heure inexistante.Les quelques habitations réalisées il y a quelques années, ont été attribuées à des sinistrés de la commune voisine de Ain El Hammam. Ce qui a accentué le déficit en la matière. Le projet de construction de 133 logements socio locatifs attendus avec impatience par de nombreux citoyens dans le besoin, n'est pas encore entamé. «Les terrains d'assiettes où doivent être érigés les futurs immeubles sont d'ores et déjà dégagés», nous dit le président de l'APC, Djilali Ben Ouamer. Toujours, selon notre interlocuteur, l'étude concernant un premier lot de 80 unités est d'ores et déjà terminée et les travaux ne tarderont pas à démarrer. Quant à la deuxième tranche, soit 53 logements, elle ne saurait tarder à être entamée.Le foncier, une entrave commune aux APC des régions montagneuses, ne semble pas compromettre la finalisation des projets de la commune d'Ait Yahia. Ainsi, ne possédant pas de terrain adéquat au niveau du chef lieu, la commune se rabat sur la périphérie. Ainsi, les 80 logements seront réalisés au lieu dit «la carrière», non loin de la nouvelle ville. Selon le premier responsable de l'APC, pour palier le déficit en matière de foncier au niveau du chef lieu, les constructions sont prévues sur des assiettes appartenant au domaine de l'état et situées aux alentours des villages. Ce qui permettra aux villageois de loger sur place sans avoir à quitter leur communauté. Il demeure entendu que les attributions demeurent du ressort de la commission ad oc.Notons enfin que la forte demande en logements est atténuée par l'octroi de l'aide de l'Etat aux postulants qui possèdent des terrains à bâtir. Ce qui ne signifie nullement que le déficit en logements sera résorbé bientôt. Si la crise est en train de se résorber, elle ne disparaître pas pour autant avant longtemps si l'on tient compte des besoins des nouveaux mariés qui quittent la cellule familiale et aspirent à s'en détacher pour, d'après un jeune couple «avoir notre intimité et vivre notre vie».