Algérie

Aït Menguellet à la fête des cerises


L'infatigable poète, interprète de rêves et traducteur fidèle, par des rimes, de réalités sociologiques du vécu des Algériens, a drainé, comme de tradition, un large public. Lounis Aït Menguellet a en effet attiré des foules qui ont fait le plein du terrain et des tribunes du stade communal. Tout au long de son spectacle, qui a pris deux bonnes heures, le poète a fait vibrer ses auditeurs par d'anciennes chansons d'amour de ses années d'or, celles, mémorables et inégalables, de la revendication identitaire, entrecoupées par quelques chansons à  textes, notamment des titres de son album 2010, Tawriqt Tacebhant (feuille blanche), dans lesquels le poète invite son auditeur à  la lecture et la compréhension du sens. D'agréables moments auront été inoubliables, qualifiés par plus d'un de «bouffée d'oxygène ayant permis à  ce public, auquel Lounis Aït Menguellet demeure toujours l'incontestable idole, de s'extérioriser, de chanter et de danser, dans une ambiance festive, le temps de s'évader, de s'extraire à  ce quotidien à  problèmes, terrassant jeunes et moins jeunes», avoue Nna Ouardia, une des admiratrices d'Aït Menguellet.«C'est un moment de détente pour les jeunes avides d'activités récréatives». Le dernier gala que Lounis Aït Menguellet avait animé à  Larbaâ Nath Irathen, dans le même stade et à  l'occasion aussi de la fête des cerises, remonte à  1976, se rappelle Dda Youcef A., quinquagénaire, non sans une pointe de nostalgie.                                                                    Â