Dans la commune d?Aït Laâziz, si les plus chanceux réussissent à décrocher le BEF pour passer au lycée, les autres élèves, qui n?ont pas pu suivre normalement leur scolarité à cause de l?éloignement des établissements et autres empêchements, se retrouvent livrés à eux-mêmes. Ceci est d?autant plus vrai que la région ne propose aucun espace à même de leur permettre de s?occuper. Néanmoins, de temps à autre de jeunes artistes prennent des initiatives pour rompre avec la monotonie en organisant des galas. Mais même cela est en voie de disparition, puisque selon le constat aucune manifestation culturelle, n?a été organisée depuis presque deux ans. Et de nombreux jeunes s?interrogent sur le fait que même la direction de la culture de Bouira a oublié complètement cette région. « Nos artistes sont marginalisés, pourquoi ne réalisent-ils pas ici une salle de spectacles ? », a déclaré un jeune mordu de la musique. Par ailleurs, le domaine sportif n?est pas reluisant. A ce titre, il est utile de préciser que d?importantes enveloppes financières ont été dépensées mais sans connaître de finalité. Aucun espace de jeu n?existe. A Aït Laâziz, une seule association sportive existe mais elle assure seulement deux sections, à savoir le karaté-do et le kick boxing. Pour les amateurs de la balle ronde ils n?ont qu?à prendre leur mal en patience, puisque aucun espace n?est aménagé pour que les jeunes jouent au football. A ce titre, un jeune nous a invités au village Malla, où il était prévu qu?une aire de jeux soit livrée aux jeunes. En effet, nous apprenons que plus de 700 millions de centimes ont été dépensés par les pouvoirs publics, mais pour avoir un espace dégradé. Les jeunes s?interrogeaient sur la sourde oreille des pouvoirs publics : « Comment ils ont laissé un entrepreneur chargé des travaux de construction d?un lycée pour qu?il dépose des tonnes de déblais sur le terrain de cet espace et le résultat : une véritable décharge. » A préciser que lors du passage de l?ex-wali dans cette localité, ce dernier n?a même pas demandé au maire de formuler des explications sur cette situation. « Personne ne se soucie de nos problème, ils devraient procéder à l?ouverture d?une enquête », lance un jeune en colère. Le premier responsable de la commune que nous avons approché à ce sujet a annoncé qu?une autre étude est lancée et les pouvoirs publics ont octroyé à la commune une enveloppe pour l?exécution des travaux d?aménagement de terrain pour avoir un stade communal homologué. Un autre espace de ce genre demeure abandonné. Il est situé au village Ikassarien et a coûté plus d?un milliard de centimes. Face à cette triste situation, ce sont des centaines d?athlètes et de jeunes qui sont privés de football. Notre interlocuteur a indiqué : « Je ne vous cache pas que nos jeunes sont maintenant livrés au marché de ?chira? et autres drogues qui font des ravages ». A préciser que c?est la même image de déperdition juvénile aussi bien à Malla qu?au village d?Amen Greur et dans le chef-lieu communal. Par ailleurs, même les collégiens n?échappent pas à ce fléau. Et nous avons constaté à la sortie des élèves, à midi, que de nombreux collégiens sont détenteurs de boîtes de chique et de cigarettes.
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Posté Le : 01/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amar Fedjkhi
Source : www.elwatan.com