Algérie

Aït Irane victime d'un glissement de terrain



Le village Aït Irane a été victime d'un glissement de terrain qui a obligé de nombreuses familles à quitter leurs domiciles. Située dans la commune d'Aït Bouaddou, daïra d'Ouadhias, cette petite bourgade a vécu une nuit cauchemardesque en ce mois de Ramadhan. Des cris de villageois appelaient les familles encore dans les maisons à sortir pour éviter le danger de voir leur toit s'effondrer sur leurs têtes. Tout le monde était dehors le matin lorsque les autorités locales sont arrivées sur les lieux. Un grand glissement de terrain vient d'emporter sur son passage un talus géant mitoyen de nombreuses maisons. Trois d'entre elles seront fermées et les familles occupantes relogées. Tôt dans la matinée, le lendemain, les responsables locaux sont sur place devancés par les services de la Protection civile. Ces derniers, conduits par le président de l''APC d'Aït Bouaddou ont rassuré les villageois de la disponibilité de tous les services concernés à rester mobilisés jusqu'à dissipation du danger et relogement des familles touchées. Aussi, le président de l'APC d'Aït Bouaddou a tenu, à cette occasion, à rassurer les victimes de l'accompagnement de la commune tout en leur promettant des indemnisations. Le même responsable évoquera ainsi d'abord, en toute urgence, l'enveloppe destinée initialement à l'aide à l'habitat rural estimée à 700 000 dinars qui sera versée aux victimes pour pouvoir construire d'autres maisons. La Sonelgaz, pour sa part, a fait part de quelques dégâts dont l'arrachement de quelques pylônes et le déplacement d'autres à cause du mouvement des sols. En fait, la commune d'Aït Bouaddou n'est pas la première à être victime de ce phénomène naturel dangereux. D'autres communes ont, par le passé, vécu l'enfer des glissements de terrain alors que d'autres continuent de vivre sous la même menace. Deux grands centres urbains sont touchés par des glissements de terrains géants qui menacent des quartiers entiers. La ville littorale de Tigzirt a été, en effet, touchée par un géant glissement de terrain qui a obligé les autorités à cesser toute construction sur le côté Est de l'agglomération. Cette dernière connaît depuis des années un affaissement de plusieurs kilomètres et qui s'étend sur plusieurs autres sous les eaux de la mer Méditerranée. Un bureau d'études étranger a suivi l'évolution du phénomène, mais il est à déplorer le manque de communication sur son travail et l'évolution de l'état des lieux. De l'autre côté de la wilaya, à Aïn El Hammam un autre affaissement gronde depuis des années. Un danger permanent pour des centaines de familles habitant le quartier touché. Pour parer à l'éventuelle catastrophe qui pourrait découler de l'évolution des dégâts causés aux bâtiments qui ont subi des inclinaisons dangereuses, les pouvoirs publics ont lancé des travaux de démolition des bâtiments inclinés et qui présentent un réel danger sur les populations. Toutefois, les travaux connaissent de grands retards malgré leur caractère urgent. Devant cette situation, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a, lors de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, le mois de mars dernier, fait part d'une enveloppe de 400 millions de dinars destinée à la poursuite des chantiers de démolition des bâtiments inclinés alors qu'une autre sera incessamment mobilisée pour les travaux qui suivront en adéquation.


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