Algérie

AÏT BRAHIM D’AÏT AÏSSA MIMOUN



Un village au fond de l’oubli
Ce qui fait pousser les cheveux blancs aux ménagères, c’est l’absence d’eau potable dans les robinets. Le village d’Aït Brahim, sis dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun à environ une quarantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, accroché au flanc du coteau d’Ighil Bouchène, Aït Brahim compte environ une cinquantaine d’habitations espacées les unes des autres. Des habitations, pour la plupart, construites selon le modèle traditionnel.L’école primaire, récemment construite, prend en charge l’enseignement, pour le reste, il faut rejoindre le chef-lieu de commune, et le transport de voyageurs est aux abonnés absents, ce qui fait que les enfants, les collégiens et les lycéens ainsi que les étudiants font la trotte, matin et soir, pour rejoindre le chef-lieu de commune ou le village de Tala Guehia où le transport de voyageurs fonctionne relativement bien.Ce qui fait pousser les cheveux blancs aux ménagères, c’est l’absence d’eau potable dans les robinets, fort heureusement certains ont des puits, et les propriétaires permettent quelquefois aux ménagères de puiser l’eau, sinon il faut aller à la source et aux fontaines. Le village est certes éclairé mais pour ce qui est de l’éclairage public, il faut repasser.La mosquée du village, une bâtisse assez belle, semble répondre aux besoins des fidèles, Le reste est constitué de deux ou trois épiceries qui essaient de répondre aux besoins. La route menant vers le village est assez bien entretenue.Une route qui semble cependant boudée par les transporteurs publics. Les terres, généralement schisteuses et rocailleuses, ne permettent pas à tous les villageois de songer à de petits jardinets, du moins pour la culture en sec. Le village compte sur ses quelques émigrés et aussi sur les plus chanceux qui ont trouvé un travail en ville pour essayer de survivre.Les jeunes se retrouvent généralement, surtout durant les grandes vacances, manoeuvres dans les chantiers de construction de la région. Mis à part les étudiantes qui sont en ville durant l’année universitaire, les jeunes filles semblent les plus malheureuses car les quatre murs de la maison sont leur univers. Pourquoi poser la question en ce qui concerne le téléphone ou encore Internet, ce sont des choses incompréhensibles pour les citoyens car les plus chanceux ne connaissent cela que grâce à leurs visites en ville.L’aire de jeu est tout simplement la route menant vers le village. Qu’est-ce qui pourrait rendre heureux les villageois? D’abord de l’eau potable, pas h24, du moins un rationnement suffisant, ensuite une aire de jeu pour les jeunes, et aussi assurer le transport des voyageurs.Des jeunes lycéennes et collégiennes nous ont affirmé que, surtout en hiver, «on traverse la forêt des Aït Brahim et souvent à des heures indues, et la distance est appréciable, soit une quinzaine de kilomètres». Les familles se tiennent quotidiennement le ventre en pensant à tous les dangers qui guettent ces enfants en cours de route surtout en hiver!La commune et les autres services de l’Etat ainsi que la wilaya se doivent de se pencher sur ces problèmes, et principalement la route, les transports et l’eau!
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