Originaire du village Ibadissene, dans la commune d’Ait Bouadou, Mohamed Messaoudene, dit Brahim, jeune père de famille, a réalisé un projet agro-écologie a travers lequel il a réussi, au bout de trois années, à se distinguer avec une récolte «bio» issue de la semence locale. Il a également lancé une pépinière de plants d’arbres fruitiers cultivés selon des méthodes naturelles sans utilisation de produits chimiques.
- Parlez-nous de vos débuts dans l’agro-écologie?
Dans notre famille, nous sommes des agriculteurs de père en fils. C’est-à-dire, nous cultivons la terre de manière régulière dans notre village tout en veillant sur l’aspect agro-écologique. J’ai des terrains pour l’activité agricole, mais cette dernière se limitait seulement à travailler pour assurer juste l’autosuffisance de la famille, car je n’avais pas assez de moyens pour m’engager dans un projet allant dans le sens d’aboutir à la commercialisation de ma production. D’ailleurs, pour les besoins en eau seulement, j’acheminais ce produit depuis une source située à 500 m de mon champ. Je tiens à vous préciser aussi que nous avons toujours protégé nos terres. Nous n’avons jamais utilisé des produits chimiques comme les engrais et autres additifs artificiels.
- Pouvez-vous nous dire comment vous avez eu l’idée de lancer une pépinière agro-écologique?
J’ai lancé mon projet dans le cadre d’un programme financé par l’Union européenne et réalisé par l’association AREA-ED en collaboration avec le PND (Parc national du Djurdjura) et l’APC d’Aït Bouadou. J’ai ainsi déposé ma candidature, et au bout d’un processus de sélection, j’ai été retenu pour bénéficier de ce projet que je n’ai pas tardé à mettre en place puisqu’avec le financement qui m’a été octroyé, j’ai réussi à acquérir du matériel pour élargir mon activité et diversifier ma production.
Aussi, je tiens à souligner que mon projet porte essentiellement sur des légumes bio issus de la semence locale et la plantation des arbres, notamment le figuier et le cerisier qui sont des fruits de la région voués à la disparition si on ne fait rien pour les maintenir. Donc, mon objectif s’inscrit justement dans cette optique qui vise à développer l’agriculture de montage et maintenir les produits agricoles locaux. Je projette aussi de planter d’autres arbres fruitiers comme les abricotiers, et ce, en fonction de mes moyens. Je veux dire que le projet en question a commencé en 2017 et en 2020, nous arrivons déjà à avoir une récolte très inappréciable, ce qui augure d’un avenir prometteur pour cette activité. Je dois rappeler que pour bien maîtriser les techniques inhérentes à l’agro-écologie, j’ai participé à plusieurs formations comme celle qui a porté sur les techniques de mobilisation des ressources en eau en montagne.
Propos recueillis par Hafid Azzouzi
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Posté Le : 27/10/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Propos recueillis par Hafid Azzouzi
Source : elwatan.com du lundi 26 octobre 2020