C'est sans doute l'un des événements les plus marquants de cette fin d'année : le leader historique du FFS, Hocine Aït Ahmed, après près de cinquante ans à la tête du plus vieux parti d'opposition et soixante-dix ans de militantisme au service des droits de l'Homme et des libertés, a décidé de passer le témoin. Dans une lettre adressée au conseil national du parti, réuni lors d'une session extraordinaire à Alger, l'ancien responsable de l'OS a justifié sa décision par 'la fin d'un cycle". 'Rappelons-nous nos devoirs de vérité et de lucidité". 'Mes convictions et ma ferveur sont toujours aussi vivaces qu'aux premières heures de mes soixante-dix ans de militantisme. Mais les cycles de la vie s'imposent à tous. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice". Cette décision, somme toute attendue, a, semble-t-il, déteint sur les travaux de la session. Beaucoup s'interrogent sur le sens à donner à cette décision, même s'il est vrai qu'Aït Ahmed, depuis quelques années, a quelques soucis de santé qui ne lui permettaient plus d'avoir la maîtrise totale de l'appareil du parti, dirigé d'une main de maître par un noyau de responsables réduisant au silence toute velléité de critique et frappant d'ostracisme toutes les voix discordantes. Et, d'ores et déjà, les regards se tournent vers le prochain congrès qui verra l'organisation de la succession. Une perspective qui ne manquera pas d'attiser les appétits et de réveiller les vieux différends. Aït Ahmed, conscient de la crise en sourdine qui secoue son parti et des clivages existants, ne manque pas d'ailleurs d'appeler, dans son message, à préserver le parti et à travailler dans la collégialité.
K. K.
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Posté Le : 31/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Kebir
Source : www.liberte-algerie.com