Algérie

«Aïssa Tsunami» au Théâtre d’Oran



Un spectacle pénible Dans le cadre d’une tournée, d’échanges culturels et de diffusion des spectacles, initiée par le ministère de la Culture, la troupe professionnelle du Théâtre Régional de Constantine était l’hôte du Théâtre AEK Alloula pour présenter, lundi et mardi en début de soirée, sa dernière production «Aïssa Tsunami» écrite par Azzedine Mihoubi et mise en scène par Tayeb Dehimi. Le spectacle s’est déroulé devant une faible assistance et le public, qui s’est aventuré au TRO pensant retrouver l’ambiance gouailleuse et très animée que savait créer la formation constantinoise, notamment dans les pièces culte telles Nass El Houma ou Diwan El Adjeb entre autres, a été vite déçu à tel point que des spectateurs ont même quitter la salle bien avant la fin du spectacle. En dépit de la belle performance de tous les comédiens, regroupés autour de l’excellent Allaoua Zermani, «Aïssa Tsunami» demeure un spectacle pénible qui discrédite l’aura dont jouissait le Théâtre de Constantine. Le spectacle présenté est une comédie à l’humour fade qui abuse de contrepèteries pour essayer d’extirper le rire du public, une pièce qui manque de rythme et d’entrain et qui, manifestement, à aucun moment, n’est arrivée à emballer le spectateur, sauf peut-être avec la chanson chaouie très rythmée de l’épilogue. La pièce «Aïssa Tsunami» est une comédie sociale qui tente de restituer l’atmosphère animée d’un quartier d’une vieille ville avec ses murs, ses échoppes traditionnelles où trônent de vieux postes radio débitant une musique chaabie enivrante, où la vie pour les résidents se résume en une longue succession d’habitudes bien tenaces et aux commérages. C’est le territoire de l’écrivain public Aïssa, personnage central de la pièce, qui passe son temps à rédiger des missives qui traduisent les préoccupations de ses clients. Le boutefeu Aïssa prendra le sobriquet de Tsunami pour conduire la contestation de la population, quand le maire corrompu décidera de procéder à la destruction de leur espace vital, et raflera les suffrages lors des élections communales pour se voir enfin débouter pour une banale dette envers le fisc. Avec la pièce «Aïssa Tsunami», le TRC n’aura certainement pas pu créer la surprise et confirmer tous les égards du public oranais pour cette institution et sa contribution au théâtre algérien. Rappelons que ce spectacle est appelé à représenter Constantine à la manifestation ‘Alger, capitale de la culture arabe, 2007’.




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