Algérie

Aïssa Boudergui, directeur régional des douanes au port d'Alger, à Liberté



Aïssa Boudergui, directeur régional des douanes au port d'Alger, à Liberté
Liberté : Quels sont les délais de traitement des marchandises au port d'Alger '
Aïssa Boudergui : Nous avons une règle d'or au port. Si le dossier est complet et qu'il ne pose aucun problème particulier, l'octroi de la mainlevée ou le dédouanement se fait dans les 48 heures, après la vérification physique de la marchandise. En somme, un dossier complet où les documents ne comportent aucune anomalie et qui est conforme avec la vérification physique est traité dans un délai de 48 heures. Comme je l'ai déjà dit, c'est la règle d'or.
Mais cela n'empêche pas des opérateurs de se plaindre notamment à cause des scanners...
Effectivement, il y a des opérateurs qui se sont plaints du passage au scanner. Mais depuis quelques mois, le port s'est doté d'un nouveau scanner mobile de dernière génération et de haute performance. Cela s'est traduit sur le terrain par une nette amélioration du traitement d'une manière générale.
Qu'en est-il des pannes sur ces scanners '
Il faut savoir que sur les cinq scanners existants au port, trois sont de très haute performance. Un grand, propriété de l'EPAL, et les deux autres sont la propriété des douanes. Ces deux-là présentent l'avantage d'être mobiles. Il faut savoir également qu'il y a des arrêts programmés pour la maintenance. Ces arrêts sont hebdomadaires, mensuels et annuels. Dans ces cas d'arrêt pour maintenance, on essaye de concert avec l'entreprise portuaire de gérer cela. Certes, il y a de temps en temps des pannes, mais les gens ont tendance à confondre entre panne et arrêt pour maintenance. Maintenant, en ce qui concerne ces pannes, la direction générale des douanes s'est dotée d'une structure centrale chargée des équipements spécifiques. Ses techniciens interviennent dans les meilleurs délais avec toute la célérité requise.
Qu'en est-il des relations douanes - entreprises portuaires '
De ce côté-là, on essaye de travailler dans un esprit et un espace de collaboration et de concertation. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il y a réellement collaboration et concertation. Des rencontres régulières sont organisées pour pallier les difficultés, les imperfections et les dysfonctionnements. Pour preuve, on a eu déjà à signer un communiqué commun avec l'EPAL à l'attention des opérateurs.
Où en est le projet du guichet unique au port d'Alger '
Même si ce n'est pas encore opérationnel, c'est un projet qui est très avancé au port d'Alger. Il faut savoir qu'il est piloté par l'entreprise portuaire sous l'autorité de sa tutelle, à savoir le ministère des Transports.
à ce stade-là, il y a des équipes techniques qui travaillent à la mise en compatibilité du système d'information des différents acteurs. Ce projet une fois bouclé permettra d'offrir un service plus performant en tout point de vue aux opérateurs.
Pourquoi le couloir vert n'est-il toujours pas opérationnel '
Il y avait déjà un couloir vert et il existe toujours. Mais tel qu'il était conçu au départ, il était question d'une matrice d'analyse des risques orientés sur la marchandise. Aujourd'hui, la douane, avec le statut de l'opérateur économique agréé, a changé de stratégie.
On s'intéresse beaucoup plus à la qualité de l'opérateur, sa moralité douanière et fiscale. Tous les opérateurs qui remplissent les conditions prévues par le décret exécutif bénéficieront du circuit vert sur la base, bien sûr, d'un cahier des charges. Il s'agit désormais de relations personnalisées douanes/opérateurs. Le décret exécutif étant publié, l'opération va commencer sous peu, après l'organisation de rencontres de vulgarisation avec les opérateurs.
S. S.




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