Algérie

Aire de jeu : L'oisiveté est mère de la jeunesse algérienne



Ennui, tracas, dés'uvrement, torpeur, les mots pour ne pas dire maux sont multiples mais pas suffisants pour traduire la malvie de la jeunesse algérienne. 75% de la population a moins de 30 ans ! Alors, comment occupent-ils leurs journées en cette période estivale ' A titre indicatif, aux environs de 19h, les arrêts de bus à proximité de la Place du 1er mai à Alger, se transforment en une gigantesque aire de jeux où toutes les idées sont bonnes pour tuer le temps : le foot y est roi sur ce territoire de fortune « squatté » par les jeunes. Ce sont quelque 150 jeunes qui se réunissent pour s'adonner à des loisirs improvisés. Et ce, à défaut de structures pour les accueillir. Alors, ils s'approprient la rue. Tahar, un jeune bachelier de 19 ans, se demande comment faire pour s'occuper pendant les vacances : « La galère comme d'habitude ! Il faut avoir les moyens dans ce pays pour s'occuper, c'est sûr que si tu vas voir les jeunes de Sidi Yahia, eux n'ont pas le même problème. Ils doivent sûrement se battre pour savoir par quelle occupation ils vont commencer », s'exprime Tahar avec une pointe d'humour mais une tristesse dans le regard. L'inactivité prime dans les rues d'Alger. C'est ainsi que le foot de rue, la pétanque de rue, la gouache de rue et même la « tchatche » de rue se développent pour démolir ce temps incommensurable.


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