Algérie

Air France exclut la reprise totale de tous les salariés



Les craintes d'être vendus à la découpe aux repreneurs de la compagnie aérienne française Aigle Azur en redressement judiciaire se confirment relativement. Une offre commerciale combinée entre la première compagnie aérienne française Air France et son partenaire Air Caraibian a été examiné hier par le tribunal d'Evry qui devra trancher d'une éventuelle reprise de la compagnie ou d'une liquidation judiciaire, faute d'offre satisfaisante. Une décision qui précisera sûrement le sort des 1.200 employés de l'entreprise dont 350 Algériens qui craignent d'être sacrifié en premier.Ce qui risque de se produire avec l'offre commune d'Air France et Air Caraibian qui exclut la reprise de tout le personnel de la compagnie Aigle Azur, provoquant ainsi un malaise au sein des salariés de la compagnie en difficulté qui risque ainsi la liquidation judiciaire, faute de satisfaction des conditions judiciaires de son éventuelle reprise. Si l'offre ne répond pas aux exigences de la justice, le tribunal en charge du dossier devra trancher rapidement et trouver une solution à la situation précaire des travailleurs de la compagnie en question. Les premières victimes à supporter les conséquences de la mise en redressement judiciaire de la compagnie et sa fermeture pour des raisons de ses difficultés financières. Une inquiétude et une incertitude qui a incité, rappelons-le, les salariés algériens d'Aigle Azur de se préparer à affronter la décision de la justice à travers la création d'une section syndicale afin de se protéger et réclamer leur droit. Un combat que les autorités algériennes souhaitent accompagner afin de défendre ces employés. Même attitude adoptée par les salariés français de la compagnie qui exhortent leur gouvernement à prendre en charge leur doléance et sauver la compagnie. Ce que tente de faire les autorités françaises qui ont annoncé, il y a quelques jours, leur mobilisation juridiquement pour rapatrier, à priori, la trésorerie de l'Aigle Azur bloquée en Algérie. Le montant s'élève à 15 millions d'euros que les autorités algériennes détiennent. La bataille juridique s'annonce longue pour le rapatriement de ces avoirs. Ce qui complique la mission des autorités françaises qui tentent de trouver une issue à la situation délicate d'Aigle Azur allant même à débloquer des fonds pour soutenir ses employés. L'espoir d'une éventuelle reprise de la compagnie est suspendu à la décision de la justice française qui étudie l'offre commune d'Air France et Air Caraibian. Ces derniers s'affichent en favoris après que le tandem Lionel Guérin et Philippe Micouleau, anciens dirigeants d'Air France intéressés au départ par le rachat de la compagnie avant de se rétracter en raison du manque de temps pour réunir les fonds nécessaires à la transaction à présenter au tribunal. Leur offre repose sur l'obtention d'un crédit participatif de 20 millions d'euros auprès de l'Etat en plus de la récupération de la trésorerie de l'entreprise encore détenue par l'Algérie. Par ailleurs et concernant les offres les plus crédibles, il figure en tête de liste celle combinée par Air France et le groupe Dubreuil (Air Caraïbes et French bee). C'est ce qu'a annoncé avant-hier sur la chaîne d'information française Cnews, le secrétaire d'Etat chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari. Il a déclaré lors de son intervention que « les deux groupes français se sont associés au travers d'une filiale qui s'appelle French bee, qui semblent être capables de faire une proposition commune ». Cette offre présente des manques qui peuvent influencer la décision du tribunal qui risque de la rejeter étant donné que l'offre commune ne contient pas la reprise de l'ensemble de l'effectif d'Aigle Azur (1.150 salariés), mais de seulement 70 à 80%.


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