Algérie

Air Algérie Pleins gaz



Ce redéploiement permettra à la compagnie nationale de reprendre son activité à l'international dans le cadre de la réciprocité, sachant que sa concurrence est à 45% de sa reprise, contre seulement 9% pour Air Algérie.Bonne nouvelle pour les passagers qui voudraient voyager de et vers l'Algérie via la compagnie nationale de navigation aérienne Air Algérie.
Alors que le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, avait annoncé, lors d'une visite inopinée, samedi dernier au siège de l'agence commerciale de la compagnie nationale, que son département consent des efforts pour augmenter le nombre de vols dans les tout prochains jours, on apprend de bonnes sources que le pavillon national bénéficiera, dès la semaine prochaine, d'une hausse d'au moins 35% du nombre des dessertes sur ses lignes internationales.
Ce qui représentera un taux avoisinant les 44% des capacités de la compagnie pour répondre aux besoins des citoyens, sachant que, d'une part, les protocoles sanitaires ont été revus dans la quasi-totalité des pays et, d'autre part, les chancelleries étrangères basées dans le pays ont repris le traitement des demandes de visa, y compris les visas touristiques.
Ce redéploiement, qui dépendra des hautes autorités du pays et qui s'inscrit toujours dans le cadre du programme de reprise partielle progressive des plans de vol, permettra également à la compagnie nationale de renflouer sa trésorerie qui, rappelons-le, avait accusé une perte sèche de 89 milliards de dinars en 2021 après la fermeture du ciel, le 17 mars 2020, pour cause de Covid-19.
Avec seulement 50 vols hebdomadaires en 2021 ? contre 1 750 en 2019, soit 250 vols/jour ? sur les lignes internationales, Air Algérie n'a finalement assuré que 9% de son plan global.
En plus clair, le pavillon national, qui embarquait jusqu'à 6 millions de passagers en 2019, contre 400 000 en temps de Covid-19, a vu son activité se rétrécir comme une peau de chagrin.
Durant cette crise sanitaire, la compagnie nationale a également été impactée par l'entretien des appareils cloués au sol, sachant que le réacteur d'un avion qui n'assure pas de dessertes exige des coûts élevés pour son entretien régulier.
Une situation dramatique qui, au demeurant, a touché toutes les compagnies de la planète, dont une dizaine ont carrément été dissoutes. Quid des tarifs pratiqués par Air Algérie ' Selon un tableau comparatif des prix en notre possession, à titre illustratif, le billet en aller simple Alger-Paris est affiché à 45 240 DA, alors qu'en aller-retour il est à 64 000 DA.
Il faut savoir que ces tarifs sont tous affichés dans les plans-programmes de reprise partielle progressive et sont exclusivement vendus sur la plateforme numérique d'Air Algérie ou dans ses agences commerciales. Malgré la tendance inflationniste, Air Algérie demeure la seule compagnie à ne pas avoir revu à la hausse sa billetterie depuis 2014 sur ses vols internationaux.
En revanche, depuis Paris, le même billet en aller-retour avoisine, selon les saisons, 400 euros, et ce, à cause de plusieurs facteurs variables, comme les coûts, les redevances et les taxes aéroportuaires payables en devises, mais aussi les dépenses en devises des charges de la compagnie.
Toutefois, comme l'a souligné M. Bekkaï samedi dernier, Air Algérie connaîtra bientôt un retour des prix des billets à un niveau accessible. Selon des données récemment mises à jour, sur la même destination (France), le billet en aller-retour est affiché entre 150 000 et 170 000 DA par les compagnies françaises, alors qu'un aller simple depuis Paris est cédé entre 480 et 760 euros.
Sur d'autres destinations, à l'image de l'Espagne, de l'Italie, de l'Allemagne ou encore de la Turquie, la compagnie nationale affiche des tarifs raisonnables en comparaison de ceux pratiqués par la concurrence.
Il en est de même pour la franchise bagages d'Air Algérie qui est de 30 kg par passager contre 23 kg/passager pour les compagnies étrangères.
En ce sens, il faut savoir que les concurrents de la compagnie nationale ont toujours tiré leur épingle du jeu, notamment en recourant à des gros-porteurs de 400 places, mais aussi à la "classe tarifaire" qui leur permet de doubler le prix de la billetterie, alors que le pavillon national ne dispose que de trois gros-porteurs (Airbus A-330) de 300 places et qui sont, souvent, surutilisés.
D'où le rôle du département de l'aviation civile, relevant du ministère des Transports, qui devra intervenir pour réguler les prix de la billetterie pour les compagnies qui desservent les lignes internationales depuis les aéroports du pays.

FARID BELGACEM


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