Algérie

Air Algérie : Le PDG Tayeb Benouis n?est plus



Tayeb Benouis, président-directeur général de la compagnie nationale Air Algérie, est décédé jeudi dernier à Paris, à la suite d?un cancer du sang. Il sera inhumé aujourd?hui à Alger. Depuis sa nomination en 2001, il a tenté d?améliorer l?image et la notoriété de la compagnie qui a certes gardé le monopole sur les lignes intérieures, mais reste confrontée à une grande concurrence sur les lignes internationales. Pilote de formation, il s?est reconverti en gestionnaire. Son dernier challenge est l?inauguration le 15 juin dernier du vol commercial Alger-Montréal avec deux fréquences par semaine en A330 (269 passagers). Montréal constitue ainsi la première destination en Amérique du Nord pour ce transporteur. Les démarches pour la mise en place d?une liaison aérienne avec la Chine ont été entamées. Le marché entre l?Algérie et la France constitue près des trois quarts de l?activité internationale, soit 48% du trafic global passagers. De nouvelles lignes ont été ouvertes à partir de 2006 : Constantine-Grenoble, Alger-Nantes, Sétif-Lyon, Sétif-Paris et Chlef-Marseille. Air Algérie a réalisé en 2005 un chiffre d?affaires de 48,7 milliards de dinars, en progression de 5% par rapport à 2004, et un bénéfice net de 8 milliards de dinars. La compagnie transporte annuellement près de 3 millions de passagers sur ses lignes régulières. La flotte compte 33 appareils dont 31 sont exploités pour le transport des passagers et 2 pour le cargo. D?un âge moyen de 5 ans, la flotte est l?une des plus jeunes du secteur. Le renouvellement s?est fait en deux étapes. La première a permis à l?entreprise d?acquérir 12 Boeing de nouvelle génération (7 B737-800 et 5 B737-600) entre 2000 et 2002. La seconde étape consiste en un renouvellement lié à un plan de retrait de la vieille flotte. Air Algérie a acquis 14 avions (6 ATR 72-500, 5 A330-200, 3 B737-800) entre 2003 et 2005 et retiré de l?exploitation la flotte ancienne (à l?exception des 3 B767-300) durant l?exercice 2004. Cela a permis d?offrir aux passagers une meilleure qualité de service, d?améliorer la qualité des vols et donner les moyens à la compagnie de mieux affronter la concurrence à travers une meilleure fidélisation de la clientèle. Air Algérie a lancé l?emprunt obligataire national par appel à l?épargne publique et privée pour financer ces opérations. Tayeb Benouis avait la délicate mission de faire admettre les hausses successives des prix des billets qu?il a qualifiées de « rattrapage » et justifiées à ses yeux par la hausse du prix du kérosène et l?augmentation des taxes aéronautiques. C?est le principal motif de mécontentement des voyageurs. Deuxième tache noire qu?il voulait effacer : les usagers étaient souvent malmenés par les retards, en mettant en place un plan d?action en décembre 2006 « visant à améliorer la ponctualité ». Selon l?IATA, la moyenne de succession des vols est de 80% (décollage à l?heure prévue ou plus de 15 minutes de l?horaire prévu). Le taux de ponctualité d?Air Algérie « est de 68% », selon Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports. Air Algérie ne fait partie d?aucune alliance qui lui aurait permis un maximum de compétitivité et de rentabilité. Le cumul des miles au profit des passagers n?existe pas. Tayeb Benouis a ouvert un chantier que son successeur devra achever : le billet électronique et l?optimisation du site internet (www.airalgerie.dz).


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