Air Algérie a effectué son premier vol depuis le nouvel aéroport

C'est officiel, après deux mois d'attente, la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Alger, Houari Boumediene, entre en service. Un premier vol de la compagnie nationale Air Algérie à destination de Paris a été effectué depuis le nouvel aéroport, devant relier désormais l'Algérie à plusieurs autres pays, européens et africains. L'ouverture a été faite sans la présence des officiels.Les premiers voyageurs en direction de la France ont découvert tôt le matin cette immense infrastructure ultramoderne, réalisées selon les normes internationales. Avec une capacité d'accueil de 10 millions de passagers par an, le nouvel aéroport pourrait devenir une importante plateforme d'échange et de transit relayant différentes destinations internationales. Une infrastructure à la hauteur des grands hub internationaux, devra à l'avenir favoriser le classement d'Alger au centre régional de transport aérien. En plus d'être un générateur de revenus pour le pays, il est avant tout un créateur d'emploi. Plus de 500 employés seront au service des passagers, au côté de l'exploitation des dizaines de locaux commerciaux et de services qui seront mis à dispositions des commerçants désireux d'exercer leur commerce au sein de la nouvelle aérogare. une activités d'autant plus rentable. Le projet de la construction de cette nouvelle infrastructure aéroportuaire a été réfléchi dans l'objectif de désengorger l'aéroport international d'Alger, Houari Boumediene asphyxié par le nombre croissant des passagers. En réponse à ce besoins, le gouvernement a fait appel à l'expertise internationale, spécialisée dans le domaine afin de concevoir une nouvelle structure ultramoderne, équipées de matériels de haute technologie. La conception de la nouvelle aérogare a été confiée à un cabinet d'étude britannique, dont les travaux ont été réalisés par la société chinoise China state construction engineering corporation (CSCEC). Quant au financement de ce projet, pour rappel, il a été assuré par un crédit bancaire à hauteur de 62 milliards de dinars, ainsi que par des fonds propres de la SGSIA d'un montant de 14 milliards de dinars, soit un global de 76 milliards de dinars. Avec une superficie de 200.000 m², la nouvelle aérogare dotée de 120 banques d'enregistrement, 12 tapis bagages, 54 ascenseurs, 37 escaliers mécaniques, 9 tapis roulants et 21 passerelles, offrira, désormais, un meilleur service aux passagers de plus en plus exigeants et optimisera l'organisation des dessertes, tant boudés par les voyageurs. D'autres commodités ont été installées afin de faciliter la vie aux passagers. Il s'agit, entre autres, du grand carrousel sophistiqué de tri de bagages et du parking de 4.200 places avec un système de paiement par caisse automatique. Quant à l'actuel aéroport international, il sera consacré aux vols domestiques et ceux vers les pays du Golfe, tandis que l'aéroport national sera réservé aux vols spéciaux pour le pèlerinage aux lieux saints de l'Islam (Hadj et Omra). Ce qui libérera l'assiette foncière de l'aérogare actuelle destinée au Hadj et Omra, qui sera exploitée avec les terrains situés au Sud de l'aéroport, pour la construction d'une autre aérogare. Les travaux de celle-ci seront lancés en 2028. En parallèle à la mise en service de la nouvelle aérogare, l'exploitation commerciale des dessertes par train de la gare d'Agha vers l'aéroport international d'Alger, en passant par Bab Ezzouar, est opérationnelle dès hier. La fréquence des trains de la nouvelle ligne est établie pour un aller-retour chaque heure à partir de 5h00 jusqu'à 21h00. Le prix du trajet est fixé à 820 dinar par adulte et 40 dinar par enfant. Pour les fréquences quotidienne, des abonnements sont proposés avec des réductions allant jusqu'à 50%. Parallèlement, une nouvelle tour de contrôle et un hôtel de 400 lits a été ouvert à proximité de la nouvelle infrastructure aéroportuaire. Pour rappel, la réalisation de la nouvelle aérogare figure au centre du Plan de développement de l'Aéroport international d'Alger, qui s'étale jusqu'à 2032. C'est un projet élaboré par la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger (SGSIA) et approuvé par les autorités publiques en 2009. Une autre aérogare devrait être réceptionnée en 2018.