Air Algérie

Le texte en question présente des nuances qui permettent aux autorités compétentes au niveau des frontières d'agir selon les différentes situations. Conséquence : de nombreux Algériens refoulés...La sensibilité de la question sur l'entrée des Algériens dans l'espace Schengen n'a pas fini de faire réagir les uns et les autres jusqu'à amener, enfin, l'Union européenne à se prononcer sur la question via un avis publié sur le site de la Délégation de l'Union européenne en Algérie dimanche dernier.Présenté en tant que "précisions relatives à l'utilisation du visa Schengen", le texte en question offre des nuances qui permettent aux autorités compétentes au niveau des frontières d'agir selon différentessituations.Conséquence : de nombreux Algériens refoulés. Cela serait d'ailleurs la raison principale qui aurait été à l'origine de ce quiproquo, même s'il s'agit de respecter la législation en vigueur comme rappelé la semaine dernière par Boudjema Talaï, ministre des Transports.Du côté d'Air Algérie, qui a, du reste, retiré la note d'information de son site web, Zoheir Houaoui, directeur commercial nous a déclaré : "Nous avons agi sur la base d'une note qui nous a été adressée en même temps que Tassili Airlines par la Direction de l'aviation civile et de la météorologie." Selon lui, "dans cette note, il nous est rappelé le non-respect de l'article 5 du code communautaire des visas, nous invitant ainsi d'avertir et d'informer nos clients sur ce point au moment de la réservation en ligne ou en bureau d'agence et de procéder à des vérifications avant l'embarquement". M. Houaoui qui a assuré qu'"il n'est pas question de refouler qui que se soit au niveau des aéroports d'Algérie mais d'attirer juste l'attention des voyageurs lors de la première entrée". Pour lui "le travail de sensibilisation doit se faire juste pour éviter aux clients les désagréments du refoulement et, en général, cela arrive pour ce même motif". À la question de savoir si la compagnie était soumise à une pénalité en cas de refoulement, M. Houaoui explique : "Oui, cela peut arriver. Il faut savoir que la compagnie est soumise aussi a beaucoup de tracas lorsqu'il y a refoulement et surtout lorsque le passager refuse de se soumettre comme c'est déjà arrivé. Il nous est même demandé, parfois, d'assurer l'escorte et c'est très compliqué à gérer." Ces derniers temps, il y aurait eu de nombreux cas de refoulement d'Algériens notamment depuis les attentats en Belgique. D'ailleurs, c'est ce même pays qui aurait saisi l'Algérie à ce propos.Il faut savoir, aussi, que certains Etats de l'espace Schengen luttent contre le "Visa Shopping" et traitent avec plus de rigueur les entrées dans l'espace européen (Schengen) notamment pour la première entrée. Certes, le texte précise que "le code communautaire des visas n'exige pas qu'un voyageur commence son voyage dans l'espace Schengen en arrivant sur le territoire de l'Etat membre qui lui a délivré le visa", mais en même temps, il conditionne cette même évidence de façon à donner toute latitude d'agir autrement. Le texte qui dit aussi qu'il "est, par ailleurs, fréquent que le titulaire d'un visa commence son voyage en passant sur le territoire d'un Etat membre qui ne lui a pas délivré son visa, soit parce que les liaisons aériennes l'y obligent, soit parce qu'il met à profit son séjour dans l'espace Schengen pour passer quelques jours dans un ou plusieurs autres pays avant de rejoindre sa destination principale".Nabila Saidoun