Algérie

AïnTémouchent : la fermeture de l'usine Henkel est-elle programmée 'Actu Ouest : les autres articles


AïnTémouchent : la fermeture de l'usine Henkel est-elle programmée 'Actu Ouest : les autres articles
Les suspicions des syndicalistes s'appuient sur un faisceau d'observations dont notamment le nombre de salariés qui est progressivement passé de 600 à moins de 200 depuis l'année 2000.Il y a dix jours, les syndicalistes de l'usine Henkel des détergents ont dénoncé la volonté de son propriétaire d'aboutir à sa fermeture par «le contournement de la loi». Non seulement le groupe Henkel n'a pas réagi mais également les pouvoirs publics interpellés eux aussi par le communiqué de la section syndicale. Or, le 3 février dernier après que, dans ces mêmes colonnes, nous eussions fait écho aux inquiétudes de l'UGTA sur une «compression déguisée des effectifs», un prélude à l'intention actuellement prêtée à Henkel, la réaction de ce dernier ne s'était pas fait attendre pour rassurer les syndicalistes.
A cet égard, l'Union de wilaya UGTA s'est décidée à intervenir cette semaine pour tenir une séance de travail avec le directeur de l'usine : «Mais nous savons que rien ne débouchera de cette réunion, le directeur n'ayant aucun pouvoir sur la politique menée par ses employeurs qui sont à Düsseldorf. Nous espérons qu'il fera passer le message et qu'il y aura enfin une réaction.» Quant aux suspicions des syndicalistes, elles s'appuient sur un faisceau d'observations.
Tout d'abord, le nombre des salariés est progressivement passé de 600 à moins de 200 depuis l'année 2000 dès le passage de l'usine sous sa coupe. Et lorsqu'on rappelle à Mohamed Benaouda, le SG de l'UW UGTA, que certaines activités ont été dévolues à des sous-traitants, ce qui explique la fonte des effectifs, celui-ci rétorque : «Mais comment expliquer la fermeture de l'unité de sulfonation qui fabrique une matière semi-finie, le LABS, et l'affectation de son personnel à d'autres tâches ' Comment expliquer la réduction drastique des effectifs qui fait que la tâche de trois salariés incombe aujourd'hui à un seul, ce qui est proprement de l'esclavage ' Comment l'expliquer sinon par la volonté de pousser les employés à demander un départ volontaire, un départ qui est d'ailleurs encouragé d'un autre côté au moyen de faramineuses incitations financières ' Comment expliquer encore qu'il n'y ait pas eu d'investissement en machines et équipements ainsi que le refus de remplacer les départs enregistrés dans des postes stratégiques '»
Et lorsqu'on réplique à Benaouda que le scénario d'une fermeture programmée de l'usine était sur la bouche des élus locaux depuis longtemps sans que le syndicat ait réagit, il reconnaît qu'il y a eu des négligences, parfois coupables, de certains syndicalistes qui d'ailleurs ont profité de l'aubaine pour un départ anticipé en retraite. Enfin, l'argument massue, le SG de l'UW le laisse pour la fin de l'entretien : «N'avez-vous pas constaté que la lessive de marque «Le chat» produite à Témouchent n'est plus de la même qualité qu'auparavant ' Qu'elle lave moins bien ' D'évidence, des composants essentiels ne sont plus injectés dedans ! N'est-ce pas une manière d'organiser la mévente et de justifier la fermeture ' Pourtant, l'entreprise est leader sur un marché national très porteur. En tous les cas, nous espérons vivement être contredits sur les intentions de Henkel !»
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