Algérie

Ainsi va le sous-d'veloppement Chez le boucher



Ainsi va le sous-d'veloppement Chez le boucher
Le massacre, c'est le cas de le dire, commence aux abattoirs municipaux. Les bêtes y sont parquées dans des conditions atroces. Puis elles sont entravées et chargées sur un convoyeur qui les amène jusqu'aux égorgeurs qui mettent fin à leur vie de façon quasi mécanique. Les égorgeurs et autres employés travaillent dans des conditions d'hygiène absolument indescriptibles. Leurs vêtements de travail sont maculés de sang séché, laqué depuis plusieurs semaines, voire depuis plusieurs mois, au point de ressembler à du cuir, leurs équipements de travail ne sont pas plus propres, le sol non plus, l'odeur qui règne dans ce palais de la mort est insupportable. C'est celle, éc'urante du sang frais mêlé à celle des tripes chaudes, de la fressure, des excréments, de la bile et de la peur qui plane en ces lieux. Comble de la cruauté, des bêtes sont éviscérées et dépecées alors qu'elles frémissent encore de vie. Puis, lorsque la carcasse est vidée et apprêtée, c'est au tour des chevillards de la charger dans leurs véhicules pour la livrer aux bouchers. Ces véhicules, dont la plupart ne sont pas réfrigérés, sont un véritable bouillon de culture.Le sang coagulé et la crasse poisseuse en recouvrent les parois et le plancher. Arrivés sur les lieux, les livreurs manipulent les carcasses sans aucun respect de l'hygiène. Celles-ci sont jetées à même le sol. Les mouches à viande, ces vertes bestioles, sont omniprésentes depuis les abattoirs, se régalant de la viande fraîche et y déposant leurs 'ufs. le boucher prend livraison de sa marchandise. Il commence par sélectionner les bas morceaux pour en faire des merguez. Il amasse ainsi une sorte de pâtée faite de déchets de viande non comestible, telles certaines parties de la tête. Après le broyage, un colorant viendra donner à cette bouillie infâme une apparence de viande hachée. La merguez sera donc confectionnée et accrochée en chapelet, en plein air, pour appâter le client, et ce, malgré l'interdiction formelle des services concernés. Il en sera de même de la viande, hachée à l'avance, alors que la réglementation stipule que celle-ci ne doit être broyée qu'à la commande et sous les yeux du client. Mais comme il faut bien liquider tous les bas morceaux, au prix du steak...


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