Ainsi va la vie Sur un coup de t'te (7e partie)

Résumé de la 6e partie - Alors que Malika se rend chez son frère aîné à Boumerdès, elle se rappelle que le domicile qu'il occupe appartient à sa femme.C'était un logement qu'elle avait obtenu par le biais de l'Education nationale. Quels étaient les rapports qu'il entretenait avec sa femme ' Etaient-ils érigés sur des bases saines, c'est-à-dire, s'appuyant sur un amour véritable capable d'accepter tous les compromis et de dépasser toutes les mésententes ' Si cela était le cas, tous les espoirs lui étaient permis, mais si entre eux, il n'y avait qu'un papier officiel légalisant leur vie commune, sa belle-s'ur serait capable de lui signifier qu'elle ne voulait pas d'elle sous son toit ! Elle ferma les yeux et essaya de se rappeler les quelques rares discussions qu'elle avait eues avec elle. Elle avait beau se triturer l'esprit, elle ne se souvenait que d'une femme gentille et affable, prête à se montrer généreuse vis-à-vis de tous ceux qui sollicitaient son secours ou son amitié. C'est-à-dire qu'elle était la réplique de son frère. Ne dit-on pas que l'homme et la femme ne se marient que lorsqu'ils se ressemblent vraiment ' Quand elle eut ouvert les yeux, elle s'aperçut que le jeune homme qui se trouvait en face d'elle la regardait en souriant. Son sourire était si doux et le regard de ses yeux noirs, si pénétrant qu'elle en rougit.
Elle baissa la tête et décida de ne plus la relever jusqu'à ce que le train arrive à la gare de Boumerdès. Malika avait l'impression que si elle faisait montre de quelque intérêt vis-à-vis du jeune voyageur, ce serait comme si elle avait bravé la gigantesque autorité paternelle uniquement pour combler un déficit affectif. Or, ce n'était pas pour cette raison qu'elle avait décidé de quitter la maison parentale. Elle voulait se prendre en charge et construire sa vie.
Elle était frustrée et avait toujours eu besoin de la présence de quelqu'un qui la sécurise et lui permette d'envisager l'avenir avec sérénité et optimisme. Mais auparavant, elle devait trouver un travail qui lui assure une certaine autonomie financière. Le reste viendrait de lui-même, mais même s'il tardait à se manifester, elle aurait quand même eu la consolation d'avoir tenté quelque chose.
Si elle était restée chez ses parents, elle vivrait dans l'angoisse permanente d'avoir raté sa vie parce qu'elle était restée passive ! (A suivre...)