Algérie

Ainsi va la vie Repentance tardive (5e partie)



Ainsi va la vie Repentance tardive (5e partie)
Résumé de la 4e partie - Bariza se retrouve seule après que Ouarda eut décidé de partir, le temps que la situation se calme.
Quand Ouarda, portant une petite valise contenant tout ce qu'elle possède, sort de la maison sans saluer son amie, Bariza reste un long moment désemparée, avec le sentiment d'être abandonnée par la terre entière. Elle se prépare un café noir et retourne dans la salle, réfléchissant ; puis, au bout d'un moment, elle se lève et va vers la fenêtre. Dehors, la rue est animée, les enfants jouent sur le large trottoir. Pendant un moment, elle suit des yeux, attendrie, un très jeune enfant qui essaie de suivre ses aînés, tombant, se relevant et retombant à nouveau, son visage joufflu et rougi par l'effort.
Puis elle revient à la réalité.
«Que faire, mon Dieu que faire ' Et si c'était un prétexte pour m'attirer et me tuer ' Ils doivent penser que je trahis la cause...»
Elle se remémore les paroles du marchand de l'ben et un frisson glacé la saisit : «C'est ta dernière chance... Il y a longtemps que ton compte aurait été réglé... Et elle pense au capitaine. Il est si gentil... Et peut-être sait-il qui est mon frère, et veut-il se servir de moi, plus tard '» Un doute terrible traverse son esprit, mais elle se reprend aussitôt : «Non, il n'aurait pas agi de cette manière avec moi, il est réellement amoureux...»
Des idées contradictoires s'entrechoquent dans sa tête, et elle a l'impression d'étouffer...
«Mon Dieu, je n'ai personne pour pleurer sur son épaule... Toute ma famille s'est détournée de moi.» Elle retourne s'asseoir, la tasse de café toujours dans la main.
Durant les deux nuits qui suivent, elle ne parvient pas à fermer l''il. Le capitaine vient la voir à plusieurs reprises, mais il trouve la porte et les volets clos.
Bariza, le c'ur serré, observe sa haute silhouette devant sa porte, tambourinant. Elle ne bouge pas, cachée derrière son rideau.
«Bon Dieu, qu'est-ce qu'elle a cette...» et Bariza encaisse l'injure comme un coup de fouet en plein visage. Elle doit s'adosser au mur pour ne pas tomber à la renverse.
L'amertume et le regret la submergent. «Qu'ai-je fait ' Ce chien ne me mérite pas, qu'ai-je à attendre d'un gaouri ' Mon Dieu, et moi qui lui faisais confiance ! Et elle pense à son frère. Abdenour est de mon sang, il ne permettra jamais qu'ils me fassent du mal, je vais aller demander pardon, et leur expliquer...»
Et l'après-midi du même jour, elle appelle le fils d'un voisin et le charge de faire ses courses. Le jeune homme doit faire de nombreux allers-retours pour ramener toutes ses commandes : du sucre de la farine, du café de la semoule..., en grande quantité. (A suivre...)


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