Algérie

Ainsi va la vie Destinée (8e partie)



Résumé de la 7e partie - Aïcha, sur laquelle Abdelkader rejette la responsabilité du comportement de Farida, en veut à sa fille de la mettre dans cette situation.
En sortant du cours ce jour-là, Samira trouve Amine en train de l'attendre «Bonjour» «Bonjour, ça fait longtemps que tu es là '». Samira se tourne vers un groupe d'étudiantes, s'excuse auprès d'elles et s'en va avec Amine.
Celui-ci est pâle et a l'air soucieux : «As-tu des nouvelles de Farida '» «Non, répond-elle en soupirant, je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'en donne. Elle n'a même pas le téléphone à la maison et je suis sûre qu'elle ne sort pas.» «Cela fait maintenant 3 semaines qu'elle est partie et toutes mes tentatives auprès de son père sont restées vaines. C'est révoltant, elle n'a rien fait de mal.» Les deux jeunes gens marchent en silence. «Que pouvons-nous faire '», dira Samira au bout d'un moment. «Il n'y a qu'un seul moyen, répond-il gravement. La jeune fille s'arrête et le regarde pleine d'espoir : «Oui et lequel '» «Je vais demander ma cousine en mariage.» Samira est soudain radieuse : «Ce serait merveilleux.» Mais elle se rembrunit aussitôt : «Tu crois que son père va accepter '» Il semblait hésiter un instant : «Je ne sais pas. Pour l'heure, il faut que je trouve le moyen de l'avertir pour avoir son avis et pour qu'elle ne soit pas prise au dépourvu.» «Je connais un moyen, dit-elle. Ecris un mot et je le lui ferai parvenir le week-end prochain avec une étudiante qui habite à côté de chez elle.»
A Gouraya, les journées s'étirent et se suivent dans la morosité pour Farida qui désespère de voir son père changer d'avis.
Elle est maintenant persuadée que seul un miracle peut la sauver. Elle se sent étouffée dans cette maison qui prend maintenant l'allure d'une prison.
En outre, ses amis lui manquent ainsi que ses cours et ses professeurs. Mais c'est Amine qu'elle a envie de voir par-dessus tout. «Dire que je viens à peine de le retrouver.» Elle se sent chaque jour plus révoltée par cette injustice qui fait d'elle une criminelle. Elle ne comprend pas que l'on puisse ainsi disposer de la vie d'autrui sous le prétexte qu'on en est le père. Chaque jour d'emprisonnement qui passe, nourrit chez elle une ranc'ur. Elle en veut à son père de n'avoir même pas essayé de l'écouter, de l'avoir condamnée sans appel. Quand Farida reçoit la lettre de Amine le jeudi d'après, elle reprend espoir. Elle se sent revivre. Elle n'a plus aucun doute sur les sentiments de son cousin mais en plus, elle entrevoit le bout du tunnel.
Dès lors, les journées lui semblent moins longues même si elle appréhende un refus de son père. Deux semaines plus tard, sa tante se présente avec sa fille à la maison. Le c'ur serré d'émotion, elle se terre dans sa chambre et attend le verdict de son père. Enfermé au salon avec sa femme, sa s'ur et sa nièce, celui-ci n'est pas très surpris par la demande. Imperturbable, il laisse parler sa s'ur.
Quand elle finit, il répond posément : «C'est tout simplement hors de question. C'est mon dernier mot et ce n'est même pas la peine de revenir là-dessus.»
Sentant qu'en effet toute discussion est désormais inutile, Khadidja se lève et quitte le salon avec sa fille.
Entendant un bruit de chaises, Farida sort de sa chambre et se met devant la porte. Au moment où sa tante traverse le couloir en direction de la sortie avec sa fille, celle-ci regarde Farida et lui fait silencieusement un signe lui signifiant que leur demande a été rejetée. (A suivre...)


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