Résumé de la 84e partie - Toufik appelle pour demander des nouvelles de Kahina, sa mère lui dit qu'elle vient de sortir. Il s'affole et part la chercher.
Il se gare n'importe où, au risque d'un procès ou d'un sabot, et entre dans l'université.
L'université est grande et il n'est pas sûr que Kahina y soit venue. Mais la chance est de son côté : il voit, adossé à un arbre, Fouad qui, apparemment semble attendre la jeune fille. Comme Fouad ne le connaît pas, il ne court pas le risque d'être découvert. Il se met sur un banc, à quelques mètres de là, le dos tourné.
Quelques instants après, il entend la voix familière de Kahina.
' Tu es là '
' Tu croyais que je n'allais pas venir ' dit Fouad.
Il y a comme un silence. Toufik brûle d'envie de se retourner mais il n'ose pas, de peur que Kahina ne le découvre.
' Alors, c'est décidé, dit Fouad, nous partons !
Le c'ur de Toufik se met à battre très fort. Il redoute d'entendre sa femme dire «oui». Mais Kahina ne répond pas.
' Il y a un problème ' demande Fouad.
' Oui, dit la jeune femme. Je ne pars pas !
' Tu es découverte '
' Non !
Le ton de Fouad devient hostile.
' Tu te dégonfles '
' Je ne pars pas, c'est tout...
' Mais pourquoi, nous étions d'accord...
' Je ne veux pas trahir mon mari !
' Tu as des scrupules maintenant '
' Oui, mais plus que des scrupules, j'ai découvert que j'aimais Toufik... C'est un garçon si bon, si doux... Je regrette, Fouad, mais je n'ai plus aucun sentiment pour toi !
Toufik, le c'ur battant, les larmes aux yeux, l'entend ouvrir son sac.
' Tiens, prends, dit Kahina, ce sont tes lettres...
Fouad est atterré.
' Ainsi tu m'as fait croire que tu m'aimais...
' Je t'ai aimé, dit la jeune femme, mais le sort a décidé que nous ne serons jamais l'un pour l'autre.
J'aime Toufik, c'est avec lui que je veux faire ma vie. Toi aussi, fais ta vie, garde ta femme, sois heureux, pour nous deux, c'est fini... Fini !
Et elle s'en va. Toufik attend un moment avant de se lever. Il voit pour la dernière fois Fouad, tenant son paquet de lettres, l'air malheureux.
Il retourne à sa voiture et démarre. Il rejoint Kahina.
' Madame, je vous emmène '
' Toufik !
Elle éclate de rire.
C'est le rire franc, innocent, qu'il aime.
' Monte, dit-il, je t'emmène au restaurant !
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Posté Le : 19/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Yerbi
Source : www.infosoir.com