Résumé de la 45e partie - A l'université, où elle attend les résultats du concours de magistère, Kahina est abordée par des amis de Fouad qui lui demandent de ses nouvelles.
Ce matin elle s'est encore rendue au département mais il n'y a toujours pas de résultats.
' Les enseignants sont en délibération, lui dit-on, les résultats seront diffusés dans une heure ou deux !
Une heure ou deux, c'est à la fois long et court. Elle ne peut pas rester au département et elle ne peut pas non plus rentrer à la maison. Alors, elle va flâner sur le campus...
Elle en fait le tour deux fois, puis, fatiguée, elle finit par s'asseoir sur un banc.
«Le banc !» murmure-t-elle.
C'est sur ce banc sous un grand bougainvillier qui semblait la protéger avec ses grandes branches feuillues, qu'elle s'asseyait avec Fouad.
' C'est notre maison ! disait Fouad, en plaisantant.
Une autre maison, infiniment plus grande et plus luxueuse, l'attend, aujourd'hui !
Elle pense à lui. Où peut-il être en ce moment ' Que peut-il faire ' Il a certainement trouvé du travail parce que dans la région où il habite, on a un grand besoin de cadres. Elle aurait été employée, elle aussi, si elle l'avait rejoint : avec leurs deux salaires, ils auraient certainement vécu à l'aise, mais hélas, sa famille a choisi pour elle !
Son regard tombe sur l'écorce du bougainvilliers : elle aperçoit deux lettres gravées dans l'écorce de l'arbre avec, tout autour, un c'ur. Les lettres : K et H. K et H ' Kahina et
Fouad '
«Lui '», se demande-t-elle.
Pas forcément, se dit-elle : K et H, ça peut être Kahina et Hocine ou alors Kamélia et Houssam, à moins que ce ne doit Kamel et Hanane !
Elle pouffe de rire : où va-t-elle chercher ces noms '
«C'est lui», se dit-elle brusquement.
Elle se rappelle qu'un jour, il lui a dit :
«Tu vois cet arbre, il est un peu notre confident, c'est aussi un ami qui nous protège et qui nous écoute !»
Et il ajoute :
' il faut que nous le marquions pour qu'il devienne notre propriété !
' Comment ' a-t-elle dit.
' En inscrivant nos initiales dessus !
Comme ce jour-là, il n'avait pas de canif pour le faire, il avait promis de le faire une autre fois. Il a dû revenir, peut-être avant de partir, et il l'a fait !
Elle se lève et touche doucement le dessin.
' Fouad... murmure-t-elle.
' Je suis là !
C'est comme s'il répondait à son appel.
' Je suis là !
Elle se retourne et elle manque s'évanouir : il est là devant elle !
' Oui, dit-il, c'est bien moi. (A suivre...)
Posté Le : 30/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Yerbi
Source : www.infosoir.com