Algérie

Ainsi va la vie



Résumé de la 18e partie - Pour la première fois depuis la découverte de son cancer, Djamila, sous l'impulsion de son mari et de ses enfants reprend goût à la vie.Elle retourne au contrôle et les résultats dépassent les espérances : tout indique qu'elle est tirée d'affaire. Mais le médecin qui la traite l'incite à la prudence.
? Nous préférons attendre encore et poursuivre le traitement.
Elle s'inquiète :
? Je ne suis donc pas guérie '
? Je vous dis qu'il faut attendre, il faut écarter tout risque de récidive.
? Le risque d'une ablation du sein n'est pas définitivement écarté '
? Non, avoue le médecin. Tout dépendra de l'évolution de votre état dans les jours qui suivent.
Elle sort abattue de la consultation. Rachid doit de nouveau se battre contre le désespoir qui l'envahit. Comme au tout début de la maladie, il lui explique que sa tumeur n'est pas dangereuse et qu'elle va guérir.
? On m'a menti ! dit la jeune femme, je vais mourir.
? Tu ne mourras pas, tu ne mourras pas ! répète inlassablement Rachid.
? Donne-moi une raison de te croire ! demande Djamila sur un air de défi.
Il la regarde.
? Tu veux une raison ' Eh bien la voici : tu ne mourras pas parce que je t'aime, parce que les enfants t'aiment !
Elle le regarde, à son tour surprise.
? C'est vrai '
? Tu en doutes '
Pour toute réponse, il lui ouvre les bras.
? Moi aussi je vous aime, dit-elle, ce sera une raison pour moi d'espérer et de croire en la guérison.
La peur n'est pas pour autant conjurée et elle aura encore des moments de désespoir mais plus cette lassitude, cette perte de l'envie de lutter et de vivre.
Les contrôles suivants sont encourageants.
? Encore un peu de patience, dit son médecin, et nous pourrons peut-être dire que vous êtes totalement guérie.
Elle sourit.
? Je préfère qu'on ne se prononce pas hâtivement et qu'on laisse le temps faire les choses. Je n'ai plus peur, même pas de l'ablation du sein. L'essentiel, c'est d'avoir une raison de vivre.
? Voilà qui est bien dit ! s'exclame le médecin, heureux de cette réponse.
Djamila regarde Rachid.
? Nous n'avons plus de temps à perdre, nous avons tant de projets que nous avons laissés en veilleuse?
Il sourit :
? C'est vrai, tu veux qu'on reprenne nos projets '
? Oui, dit-elle. A commencer par les prochaines vacances !
? Oui, dit Rachid très ému. Nous devons penser aux vacances !
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