Ainsi va la vie La délatrice (8e partie)

Résumé de la 7e partie - Assia tient à Mourad et elle croit que le sortilège qu'elle s'est fait confectionner, va le jeter dans ses bras.
Le jour de la prise de sang, elle sort très tôt de la maison. Elle a déjà imaginé un scénario pour rapprocher Mourad d'elle. Dès qu'il la piquera, elle fera semblant de s'évanouir. Ainsi, il sera obligé de s'occuper d'elle.
' Je viens pour la prise de sang, dit-elle à l'infirmier.
Et elle ajoute :
' Le docteur Mourad m'a programmée pour aujourd'hui.
L'infirmier vérifie sur son registre et il la trouve effectivement inscrite ;
' Veuillez patienter, dit-il.
Il la laisse un moment seule ; «Mourad va venir me piquer», se dit-elle. Mais c'est l'infirmier qui revient.
' Relevez votre manche, lui dit-il, je vais vous placer un garrot.
' Mais c'est le docteur Mourad qui doit me faire la prise de sang, proteste-t-elle.
' Le docteur Mourad est occupé avec les malades !
' Mais il m'a dit que c'est lui-même qui le ferait !
L'infirmier perd patience.
' Ecoutez, si vous voulez faire cette prise de sang, relevez votre manche, sinon, levez-vous et partez, j'ai d'autres malades qui attendent !
' Je vais vous laisser faire, grogne-t-elle, mais je le dirai au docteur Mourad.
' Faites ce que vous voulez !
Son scénario de l'évanouissement tombe bien sûr à l'eau. Elle se laisse piquer, puis elle se lève et, d'un pas décidé, prend la direction du bureau du médecin où elle doit faire son tour de charme.
' Le docteur Mourad est là ' demande-t-elle à une infirmière.
' Le docteur Mourad est présent tous les jours, dit l'infirmière.
' Je ne vois pas de patients qui attendent devant son cabinet !
' Il commence ses consultations à dix heures.
' Je dois le voir... Où puis-je le trouver, s'il vous plaît '
L'infirmière ricane ;
' Il est avec le nouveau docteur !
' Il consulte avec elle '
' Non, non, ils sont à la cafétéria, dès qu'ils sont libres, ils courent se retrouver ! Il ne serait pas étonnant qu'ils nous annoncent bientôt leurs fiançailles !
Assia manque de se trouver mal.
' Mais... Mais...
L'infirmière la dévisage.
' Ne me dis pas que toi aussi, tu as mis tes espoirs en lui '
' Non, non, dit Assia... C'est juste pour une consultation !
' Alors reviens à dix heures... Et elle s'en va, la laissant là, plongée dans un désespoir indicible. (A suivre...)